dimanche, 23 mai 2010 2ème avertissement (Sales Gosses Productions – Mosaic Music Distribution – 2010) Durée 50’26 – 11 Titres
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Ils ont pour pris pour habitude d’être plus présents à la scène que dans les bacs et après quelques cent cinquante concerts donnés à travers tout l’hexagone, les salles gosses de Saint Etienne reviennent enfin avec un deuxième album qui affiche une certaine hausse dans le ton employé ! Bien décidés à brosser un portrait au vitriol du monde dans lequel ils vivent, Les Garagnas ne se contentent pas de critiquer ou de dénoncer mais proposent en même temps une véritable alternative, celle d’un album débridé capable de faire oublier pour un temps le poids de tous les maux du monde … Festifs mais conscients, Hyo et Gus au chant, Vinc’ aux guitares, Maël à la basse, Reym à la batterie, Skarlinotte aux claviers, Sly à la trompette et PCB aux manettes sont parvenus à trouver l’équilibre parfait entre toutes leurs influences et à proposer un ska où le reggae et le rock mais aussi la chanson se rejoignent de façon naturelle. Dix années au compteur les conduisent à lancer un « 2ème avertissement » à seulement un mois de l’été !
Les Foreziens n’ont jamais mâché leurs mots mais c’est en se trouvant une nouvelle vigueur et de nouvelles revendications qu’ils ont retrouvé le chemin du studio, y mettant en boite quelques nouvelles pièces absolument pas piquées des vers, des chansons où la colère ne se laisse jamais rattraper par la haine mais où ce qui dérange est analysé et expliqué comme il se doit. Soigneusement cuivré, « 2ème avertissement » s’appuie sur de solides fondations où la guitare et les claviers sont omniprésents pour nous emmener tout au long d’un voyage qui nous fait passer par Kingston et Memphis mais qui conserve encore et toujours le Français pour mieux faire passer des textes fouillés où la description est souvent très précise et très imagée. « La peur », « Tête de cailloux », « Récidive », le ton est donné et si Les Garagnas ont tout naturellement trouvé une cible politique qu’ils éclaboussent régulièrement de quelques postillons, c’est certes sans l’ambition de proposer un contre-pouvoir mais avec beaucoup de conviction qu’ils nous servent leurs « Travailler moins pour vivre plus » et « Mouiller le maillot », enfonçant le clou avec « Ce monde tourne à l’envers » où l’on croise Sentinel et surtout avec « José », la chronique poignante et détaillée d’un fait divers qui a mal tourné … Et forcément, c’est à la scène que le groupe nous convie à découvrir son deuxième album ! Vous ne pourrez plus dire que vous n’étiez pas au courant …
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