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NINA ATTAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 14 mai 2010
 

Urgency
(Autoproduction – 2009) 
Durée 20’56 – 5 Titres

http://www.ninaattal.com
http://www.myspace.com/ninaattal

Les évènements de bousculent depuis le carton plein réussi par Nina Attal au Tremplin Blues sur Seine en 2009 d’où elle était repartie, du haut de ses dix sept ans, avec pas moins de cinq prix sur huit dont les plus prestigieux, ceux qui lui permettront de se produire en 2010 au Cahors Blues Festival, à l’Europa Jazz Festival du Mans, au FestiBlues International de Montréal et bien évidemment à Blues sur Seine. Accompagnée aujourd’hui dans sa démarche de professionnalisation par un tourneur digne de ce nom et suivie dans son aventure non seulement par les médias, presse et radios blues en tête, mais aussi par une dream team où l’on remarque Philippe Devin à la guitare et aux voix, Damien Cornélis aux claviers, Kim Yarbrough à la basse, Julien Audigier à la batterie et une section de cuivres où évoluent Olivier Bridot à la trompette, Sylvain Fétis au saxophone et Bertrand Luzignan au trombone, la jeune chanteuse à la voix noire doublée d’une guitariste virtuose a gravé dans la bande pas moins de cinq titres au moment même où elle se partage entre des concerts à n’en plus finir et les révisions du Bac … Une tête bien faite doublée d’une tête bien pleine ?

Non contente d’être une musicienne accomplie et d’être capable de donner le change à nombre de ses colistières bien plus expérimentées qu’elle, Nina Attal qui a su trouver son alter ego en la personne de Philippe Devin avec qui elle partage l’écriture et la composition s’est attachée à enregistrer un maxi dans l’urgence, d’où son nom, sans pour cela le faire à la va-vite, en y mettant les moyens tant au niveau de la conception même des morceaux qu’à celui de l’enregistrement et du mixage et même du mastering pour lequel elle s’est offert les mythiques studios londoniens d’Abbey Road. Avec une maîtrise parfaite de la soul et du funk, la jeune égérie du blues national et bientôt international nous propose un ouvrage un peu bref dans lequel elle mélange avec un réel bonheur les intonations séculaires et les accents plus novateurs, plaçant ses premières banderilles de la plus belle des manières avec « My Soul Won’t Cry No More » où son chant se veut rauque et puissant avant de se transformer en tigresse genre Tina Turner sur « Sexy’n’Crazy » et de finir son travail de séduction avec un bon blues comme « Lonely Man », un blues très légèrement teinté de hip hop comme le superbe « Output » et enfin une blues ballade irrésistible, « Hopeful ». En mettant parfaitement l’accent sur ses diverses facettes, Nina Attal parvient en même temps à charmer le public et à lui présenter tout l’éventail des genres dans lesquels elle est à l’aise, s’offrant une très belle carte de visite qui devrait très largement contribuer à faire grossir la liste des concerts qui l’attend jusqu’à la fin de cette année. Avec des artistes de cette trempe, on ne peut décemment pas dire que le blues est en voie d’extinction … Tant mieux !