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SCORPIONS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 15 mai 2010
 

Sting in the tail
(Columbia – Sony Music – 2010) 
Durée 47’39 – 12 Titres

http://www.the-scorpions.com
http://www.myspace.com/officialscorpions

Formé il y a pas moins de quarante cinq ans à Hanovre, Scorpions est sans le moindre doute un des plus anciens dinosaures du hard rock encore en activité à ce jour et si ses plus grandes heures de gloire sont plutôt loin derrière lui, les années 80 ayant apporté au combo tout ce qu’il était en droit d’espérer en terme de renommée, c’est encore sur de beaux restes que continuent d’avancer ses deux piliers historiques, le guitariste Rudolf Schenker et le chanteur Klaus Meine, mais aussi le guitariste Matthias Jabs en poste à la lead depuis plus de trois décennies et enfin les deux derniers arrivés, le bassiste Pawel Maciwoda et le batteur James Kottak qui ont la lourde tache de faire oublier la mythique section rythmique des golden years, celles des « Animal Magnetism », « Blackout » et autres « Love At First Sting » … Oublié le passage à vide des années 90 consécutif à la désaffection du public pour le genre dans lequel ils évoluent, les Scorpions n’ont jamais changé leur fusil d’épaule et près de quarante ans après « Lonesome Crow », la Panzer Division menée de main de maître par Herr Schenker continue de débouler sur les routes du monde entier avec en poche un tout nouvel effort qui, ils le jurent, signera la fin de leur carrière après pas moins de trois années de tournée ! « The Best Is Yet To Come », on n’en doute pas un instant, mais avant la quille il convient d’offrir un pot de départ digne de ce nom au public …

Il y a une recette qui ne trompe pas chez Scorpions, une manière très personnelle de partager ses albums en trois parties bien différentes et de les répéter à l’infini sans franchement s’encombrer de nouveauté, les vieilles recettes s’avérant suffisamment efficaces pour donner le change … Un versant rock aux limites du sex, drugs & rock’n’roll interprété à fond les ballons histoire de bien rappeler que Scorpions est le premier groupe non anglo-saxon à avoir eu du succès dans le hard rock, un autre tout aussi costaud mais un peu plus engagé pour démontrer que jouer une musique sans concession n’empêche pas pour autant de garder les yeux ouverts et d’avoir des idées, un dernier plus mercantile et mélodieux qui a sans le moindre doute donné aux Allemands leurs succès les plus populaires en même temps qu’il les contraignait à assumer le baby boom de la seconde moitié des eighties consécutif à la sortie de l’interplanétaire « Still Loving You » … Sans la moindre surprise mais avec toujours au tant de plaisir, on retrouve dans « Sting In The Tail » toutes ces composantes, l’album se faisant tout comme ses prédécesseurs complètement intemporel et s’intercalant naturellement au beau milieu des autres, même si le groupe a quelque peu eu à cœur de mettre tout ce qui lui restait d’inspiration et surtout de jus dedans. Du rock en veux tu en voilà avec des bombes comme « Raised On Rock » qui ne sont pas sans rappeler l’hymne « Rock You Like A Hurricane » mais aussi avec « Slave Me », « No Limit » ou « Let’s Rock », des gâteries pour emballer les gonzesses comme « Lorelei », « SLY » et « The Best Is Yet To Come », une power ballade à te faire tomber sur le cul avec « The Good Die Young » et encore quelques belles pièces comme le tittle track, « Turn You On » et encore « Spirit Of Rock » … Avec une voix tirée à quatre épingles, des rythmiques tracées au cordeau et toujours les riffs immuables qui ont fait sa légende, Scorpions peut passer pour tout ce que l’on veut sauf pour un groupe de sexagénaires ringardisant et à l’heure de tirer sa révérence, le combo prouve par l’objet qu’il a encore de bonnes leçons de feeling à donner à ceux qui les avaient un peu prématurément enterrés à l’époque de la sortie du pourtant très bon « Face The Heat » ! Trois petits tours et puis s’en iront …