mardi, 18 mai 2010
Mary*
(Blue Koala – Mosaic Music Distribution – 2010)
Durée 47’51 – 13 Titres
http://www.myspace.com/marysamplesque
 Elle est née sous une bonne étoile, d’ailleurs pour la remercier elle a même tenu à l’attacher à son prénom et depuis la défection d’un de ses musiciens à cinq minutes du début d’un concert, c’est en solo avec seulement quelques samples à ses côtés que Mary* se présente, que ce soit à la scène ou encore en studio … Une guitare, une voix et des machines, on n’a rien imaginé de plus simple pour faire de la pop folk électroacoustique et c’est en bonne disciple des Camille et autres Pauline Croze que cette musicienne impulsive et incontrôlable s’attache à créer des chansons qu’elle ne souhaite surtout pas à textes, des chansons dans lesquelles elle jette en vrac tout ce qui lui passe par la tête en piochant à l’occasion dans le hip hop, dans la soul ou encore dans le trip hop pour mieux marquer toute l’étendue de son territoire. En tête d’affiche ou encore en première partie d’artistes comme Bazbaz, Mary* n’a à cœur qu’une seule envie, celle de séduire un public qui s’intéresse de plus en plus à une chanson folk frenchy comme elle sait si bien la jouer …
Le jeu vif et direct, la voix convaincante des chanteuses à qui on ne la fait pas, Mary* s’impose directement comme une battante, une de ces artistes à la fois pudiques et déterminées qui ne jouent ni aux femmes fragiles ni aux femmes fatales pour tout simplement se présenter comme des musiciennes à part entière, des chanteuses capables de prendre une salle dans le creux de leur main et de l’emmener exactement là où elles le souhaitent ! Compositions fraîches et convaincantes à l’appui, Mary* joue la carte de la sincérité et appuie ses arpèges de quelques boucles mais aussi et surtout d’un chant irrésistible porté par une voix intrépide qui nous impose des chansons carrément réussies comme « Il me tarde », « Le lest », « Histoire de taupe » ou encore « Symphonie de ma mélancolie » … Un duo atypique avec le chanteur de hip hop 10Vers sur « A l’encre noire », une entame ouvertement dirigée vers l’Afrique avec « Restes de toi » et surtout une manière ingénieuse de diversifier ses morceaux tout en conservant une très belle homogénéité à son premier ouvrage éponyme, Mary* a indiscutablement trouvé la formule qui fera d’elle une très grande artiste dans les mois voire même les semaines à venir …
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