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POIRIER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 16 mai 2010
 

Running high
(Ninja Tune – PIAS – 2010) 
Durée 43’05 + 53’55 – 12 + 15 Titres

http://www.poiriersound.com
http://www.myspace.com/poiriersound

En l’espace de seulement douze mois, Poirier a proposé pas moins de trois maxis mettant en avant chacun à leur manière les diverses facettes de sa musique, que ce soit le digi-dancehall, les rythmes frénétiques du soca ou encore un croisement inattendu de techno et de musique caribéenne … A l’heure où l’on était en droit de se demander où le jeune homme allait nous emmener la prochaine fois, c’est contre toute attente qu’il se pose un moment et qu’il nous propose un nouvel album qu’il a volontairement décidé de présenter sous un format double, un ouvrage dans lequel il compile d’une part et dans un ordre nouveau les titres de « Run The Riddim », « Soca Sound System » et « Low Celling » et où il présente de l’autre des remixes qu’il a parfois réalisés lui-même à partir des titres de ce même album, le tout se voyant accompagné de morceaux inédits et de relectures de son premier effort. Difficile d’y retrouver ses petits ? Autant s’y rendre de suite, d’autant plus qu’une multitude de guests et non des moindres nous y attend !

Il n’a pas son pareil pour nous emmener dans des endroits dont on ne soupçonnait même pas l’existence quelques instants plus tôt et si côté magicien des sons et gourou des rythmes ne manque jamais de séduire autant qu’il peut parfois surprendre, c’est de la plus naturelle des manières que Poirier évolue à chaque instant, s’efforçant de mettre en œuvre ses notes et ses voix de manière à ce que le résultat semble à la fois construit et totalement spontané. Boulimique de rencontres, l’artiste nous ramène les Face-T, Mc Zulu, Buro Banton et autres Mr. Slaughter sur une première galette qui trouve une autre dimension dans cette organisation intégralement repensée, les trois couleurs originelles des pièces se mélangeant particulièrement bien les unes aux autres pour donner à l’arrivée un résultat ahurissant de réalisme. Curieux, le chaland se dirigera rapidement vers la deuxième tartine qui marque le ton d’entrée de jeu en invitant Warrior Queen à se greffer sur un « Bang Bang » épileptique à souhait puis en conviant Mikey Dangerous sur un excellent « Can’t Stop My Flow ». Des remixes à foison, parfois particulièrement bien sentis comme ceux de « Coco Drunk », « Wha-La-La-Leng » ou « Trust Non Of Dem » pour n’en citer que quelques-uns, et nous voilà déjà rendus à un final qui accueillera encore Boogat sur « Que Viva » et qui après un « Militaris Riddim » s’achèvera sur un auto-remix de « Cool Baby ». Quand le meilleur de l’electro se teinte d’influences puisées dans les Antilles, ça donne parfois de grosses sensations dans le genre de ce « Running High » que nous livre aujourd’hui Poirier !