samedi, 08 mai 2010
Les portes du paradis
(Autoproduction – 2010)
Durée 48’17 – 13 Titres
http://www.myspace.com/randommemori
 Intelligemment installé entre la fin du siècle dernier et le début du nouveau, Random Memori est un de ces combos qui savent s’appuyer sur le passé pour mieux construire l’avenir et si le noyau dur du groupe affiche en commun une dizaine d’années d’expérience, deux centaines de concerts et pas moins de trois albums avec Inzyact, c’est aujourd’hui avec cette nouvelle entité musicale et avec un nouveau batteur arrivé en 2008, Emmanuel, qu’Eric au chant et à la guitare, Tony à la guitare et Christophe à la basse ont choisi d’aller de l’avant et de présenter leur premier effort, « Les portes du paradis ». Le rock progressif des seventies, celui d’Ange et de Led Zep, mais aussi les rythmes plus modernes empruntés à Muse ou encore Astonvilla ont réussi à se mélanger sous le poids d’une année de travail en studio et après avoir séduit le jury du Pop Rock Tour RTL2 en 2006 et 2007, c’est aujourd’hui avec un album appelé à se retrouver sur les plus grosses plateformes de téléchargement que les Orléanais reviennent, plus combatifs que jamais !
Elevés au hard rock des AC/DC et autres Nirvana, enrichis à force du rock francophone des Téléphone et autres Noir Désir, les Random Memori ont tout compris de l’art de faire des chansons qui te remuent les tripes tout en te parlant directement et sans le moindre détour, histoire de ne pas se faire ranger prématurément dans une boite un peu trop restreinte avec une étiquette dessus. Tour à tour rock et chanson française, les compos du quartet en appellent à des sujets légers ou à d’autres plus profonds, à la vie de tous les jours et aux petits coups de cœur et de gueule qui l’émaillent, à une pointe d’engagement et une autre d’humanisme, histoire de rappeler que si le groupe a parfois des choses fortes à dire, il n’a pas forcément vocation à foncer tête baissée dans une quelconque révolution. Un peu de piano, des violons pour changer de couleur, des chœurs aussi, Random Memori n’a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands pour proposer une rondelle impressionnante de réalisme mais aussi de diversité, un album fabuleusement polyvalent sans jamais être passe-partout qui interpellera non seulement le côté rock qui est en chacun de nous mais aussi le versant plus mélomane, les deux se rejoignant forcément au fil des « Juste vivre », « Fatale », « Ridicule » ou « Mémorandum » qui nous conduisent indiscutablement vers « Les portes du paradis ». Des guitares souvent inspirées, parfois tranchantes, une voix qui semble définitivement avoir trouvé sa véritable dimension … Que la force du rock soit avec eux !
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