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BASTIEN LALLEMANT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 07 mai 2010
 

Le verger
(L’Autre Distribution – 2010) 
Durée 39’10 – 12 Titres

http://www.bastienlallemant.fr
http://www.myspace.com/bastienlallemant

Un peu moins d’une dizaine d’années passées à collaborer avec Les Joueurs De Biques, quelques centaines de concerts et trois albums publiés avec le groupe auront permis à Bastien Lallemant de se frotter sérieusement au métier d’artiste jusqu’en 2002, lorsqu’il se décidera à continuer en solo avec un premier effort personnel qui l’emmènera vers des premières parties pour Arthur H, Bénabar ou encore Jane Birkin mais aussi vers les grands festivals de France et de Belgique. Un deuxième effort réalisé par Albin de la Simone lui ouvrira bientôt la porte des radios et des télés et lui permettra de faire encore plus de rencontres, ses apparitions sur diverses compilations nationales contribuant à le faire connaître du public mais aussi de la profession et lui donnant tout le loisir de se consacrer à l’écriture de son troisième album, « Le verger », dans lequel il s’inspire du roman noir pour proposer douze chansons enregistrées entre début 2007 et fin 2009 après pas moins de deux années consacrées à leur création … Mais là ne s’arrête pas le talent d’un artiste qui touche aussi à l’illustration et à la littérature !

Il a la plume précise des meilleurs auteurs de nouvelles et c’est un peu de la même manière qu’il s’est attaché à créer ce recueil de douze pièces aussi littéraires que musicales et picturales. Un doigt de cruauté, un autre de lyrisme, restait ensuite à mettre le résultat de tout ce travail en place et à en faire de véritables chansons capables de se frotter à celles du reste de la scène francophone, sans jamais trop s’en inspirer ni surtout les copier mais en gardant quand même à l’esprit les relents de cette french touch qui évoque forcément les Jacques Dutronc, Serge Gainsbourg et autres Alain Bashung. Réalisé conjointement par Albin de la Simone et Bertrand Belin, « Le verger » s’ouvre en grand à l’influence des romans de McCarthy et Faulkner et nous livre un florilège plutôt dense de chansons comme « Cowboy », « L’empoisonneuse », « Filature » et « Bandit » mais aussi deux duos avec Armelle Pioline de Holden, « La plage » et « L’amour ». A la fois intrigant et charmeur, malsain et tellement attirant, « Le verger » est une sorte de charade que l’on résout avec plus ou moins de facilité au fur et à mesure des rotations de l’album dans la platine, une énigme qui se fait de plus en plus prenante au fil des écoutes et à laquelle la transposition à la scène pourrait bien apporter des éléments supplémentaires indispensables à sa résolution définitive … A déguster avec avidité !