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ERIC LAREINE ET LEURS ENFANTS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 11 mai 2010
 

Eric Lareine et leurs enfants
(Le Chant du Monde – Harmonia Mundi – 2010) 
Durée 40’09 – 10 Titres

http://www.myspace.com/ericlareine

Il est installé à Toulouse mais a traîné ses chansons ces dernières années aux quatre coins de l’hexagone, piochant ses influences auprès des meilleurs artistes du genre et s’efforçant d’en faire une propre mixture dans laquelle la chanson française qui lui colle à la peau se teinte très naturellement de jazz et de rock … Eric Lareine a donc chanté de Rouen à Nantes et de Lille à Nancy, flirtant même avec les salles parisienne et emmenant Leurs Enfants, son groupe où l’on remarque Pascal Maupeu aux guitares, Frédéric Gastard aux claviers et saxophones et Frédéric Cavallin à la batterie, au contact d’artistes comme François Merville, Mingo Josserand ou encore Loïc Lantoine. Une gueule qui fait autant penser à Keith Richards qu’à Jacques Higelin, un talent au moins aussi délirant et une excentricité sans limite, ce phénomène qui cultive avec un certain bonheur les improvisations nous présente un album éponyme des plus ahurissants … Bienvenue chez Eric Lareine et Leurs Enfants !

Délicatesse de l’élocution, sensualité des locutions, rencontre du free jazz et du rock garage, croisement des saxophones et des synthés, de l’harmonica et du glockenspiel, on serait presque tenté de se dire que les chansons d’Eric Lareine et Leurs Enfants n’ont pas besoin de beaucoup d’arguments de plus pour séduire irrévocablement le chaland, et pourtant, plus on fouille dans les textes mais aussi dans les notes, plus on découvre de nouvelles sensibilités, un peu comme si autant de petites primevères venaient crever à chaque instant un gazon très dense nourri de la poésie décalée d’un auteur en permanence sous tension doublé d’une interprète indiscutablement illuminé. Brel et Ferré se télescopent et se mélangent dans un répertoire où l’énergie d’Higelin se laisse rattraper par la plume de Thiéfaine, les quatre cédant spontanément leur place à très brève échéance à un artiste surprenant de naturel, un de ceux qui vous feraient presque prendre des vessies pour des lanternes tellement leur franchise de ton est convaincante. Entre jazz tout court et jazz rock, entre électrique et électronique, Eric Lareine et Leurs Enfant nous font passer par « La carrure » et par « Mitoyenne », par « Beauté » et par « La graine », par « Fragments » et par « La forme » pour nous emmener au bout du compte dans un monde qui n’appartient qu’à eux, un univers à part où chacun, à condition qu’il en ait vraiment envie et qu’il s’en donne les moyens, trouvera forcément la place qui lui convient le mieux. Dans les bacs depuis peu, sur la route pour encore longtemps …