samedi, 01 mai 2010
Vampyre Songs
(Echozone – 2010)
Durée 20’22 – 5 Titres
http://www.myspace.com/doubleelvismusic
 S’il a vu le jour à New York en 2007, c’est bel et bien en Bretagne que ce duo est installé et c’est plus précisément à Brest qu’il s’efforce de faire avancer un style qui a le cul posé entre deux chaises, celle du rock d’une part et celle de la new wave de l’autre ! Double Elvis, c’est avant toute autre chose la recherche d’un son puissant et sensuel, un son né de l’expérience de Jean Christophe Boccou au chant et au guitares et de Gwenn Mercier-Zuliani aux guitares, les deux complices se faisant accompagner à l’occasion et quand le besoin s’en fait sentir par Xavier Nabat à la basse et par Matt Walker à la batterie ou en appelant aux machines pour mener à bien un projet qui se montre à la fois classique et actuel. Repéré par les médias internationaux, invité à tourner en Allemagne par son label, un des plus importants de la mouvance indé germanique, Double Elvis enregistre actuellement un premier effort entre Montréal, Brest et Chicago et nous en livre un avant goût au travers d’un maxi destiné à faire monter la sauce …
On ne le répètera jamais assez, c’est en adoptant cette démarche qui consiste à s’appuyer sur l’héritage le plus séducteur du rock tout en lui insufflant une nouvelle énergie, une autre jeunesse, que l’on parviendra à faire avancer les choses dans le bon sens et surtout à maintenir l’attention du public en éveil permanent ! Double Elvis l’a bien compris et semble même tenté de pousser la manœuvre à l’extrême en associant la légende du rock la plus pure, celle du King en personne dont le combo emprunte le prénom, et le modernisme le plus fou puisqu’il en appelle à des arrangements electro du plus bel effet pour en arriver à obtenir un son de folie, même sur les deux pièces enregistrées en live où les deux guitaristes sont pourtant seuls en piste. Plutôt représentatif de ce que peut être la qualité du travail de Double Elvis en studio, « Vampyre Song » nous emmène vers deux pièces du futur album du combo, deux titres carrés et convaincants qui ne font que nous prouver que la folie sonique et la débauche d’énergie de « The Art Of War » et « Virginia Tech » qui ont pour leur part été mis en boite lors d’un concert au Vauban à Brest ne sont que la mise en œuvre naturelle de la somme de talent dont le duo fait usage lors de ses phases d’écriture, de composition et d’enregistrement. La voix, purement inscrite dans la tradition new wave des eighties, servira en même temps de repère et de trait d’union pour un public dont le nombre devrait très rapidement grandir si l’on tient compte de la qualité de ce que Double Elvis est en mesure de lui offrir … Un des grands groupes de demain !
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