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JIMMY THACKERY AND THE DRIVERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 30 avril 2010
 

Live in Detroit
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2010) 
Durée 73’03 – 10 Titres

http://www.jimmytheckery.com 
http://www.myspace.com/jimmythackery
http://www.bluesweb.com

Guitariste des Nighthawks pendant pas moins de quatorze années durant lesquelles il enregistrera en leur compagnie une vingtaine d’albums, Jimmy Thackery n’en est pas moins un artiste très fortement inspiré par le jeu des Jimi Hendrix, Otis Rush et autres Buddy Guy et c’est en accompagnant des pointures comme James Cotton ou encore Muddy Waters qu’il développera non seulement son style mais aussi sa prestance scénique. Sa rupture d’avec les Nighthaks donnera très rapidement naissance à The Assassins qu’il fondera en 1987 avec Tom Principato avant de dissoudre le groupe au bout de trois efforts et de créer son propre combo, Jimmy Thackery & The Drivers, avec qui il connaîtra rapidement le succès dès la sortie d’un premier opus, « Empty Arms Motel ». Jamais démentie, cette reconnaissance du public mais aussi de la profession le poussera à enregistrer encore et toujours plus souvent avec Blind Pig Records puis avec Telarc, les licences européennes tombant régulièrement dans l’escarcelle de Dixiefrog qui y trouve l’occasion d’enrichir encore un peu plus une écurie artistique des plus réjouissantes. Enregistré à l’automne 2009 en compagnie de Mark Bumgarner à la basse et Russ Wilson à la batterie, ce nouveau live qui ne vient pas tout à fait de Detroit mais plus exactement de Auburn Hills, à une cinquantaine de kilomètres de là, n’en est pas moins un régal !

Mettez ses Drivers au volant de la Cadillac, installez le bien confortablement sur la banquette arrière, laissez un peu ronronner le moteur et demandez-lui de mettre le volume et de laisser parler les amplis, il n’y a rien de tel pour obtenir une superbe heure et plus encore de musique avec un Jimmy Thackery plutôt inspiré aux manettes, un artiste certes peu discoureur dans des titres où la part belle est majoritairement laissée aux instrumentations mais toujours très prolixe quand il est question de laisser parler la Strat ! Une grosse moitié de compositions enlevées, quatre belles covers parmi lesquelles on compte le « Don’t Loose Your Cool » d’Albert Collins et le « Love Me Baby » de Memphis Slim, une voix sans grande originalité mais un cœur gros comme ça qui aide à faire passer le message et surtout les émotions, il n’en faut pas tellement plus à Jimmy Thackery pour partager de la plus belle des manières des trésors de blues à la fois empreints de beaucoup de sensualité et d’au moins autant de délicatesse, des titres chauds comme la braise capables de faire fondre le bitume comme peuvent le faire « Solid Ice », « Land Locked », l’excellent surf rock « Bomb The Moon » ou le non moins groovant « Eat It All » … On regrettera peut être un peu que l’atmosphère plutôt conviviale du Callahan’s Music Hall ne transparaisse que trop peu dans un enregistrement qui semble avoir privilégié la qualité musicale au détriment de l’ambiance mais on saluera le rendu général d’un album qui nous montre un des maîtres du blues et du blues-rock dans une prestation pleine de nuances et de subtilités, une prestation comme on en voit semble t’il souvent dans ce lieu très prisé de la scène blues du Michigan où les plus grands artistes, de Watermelon Slim à Johnny Winter, se produisent de façon très régulière ! A défaut de s’y rendre ordinairement, on peut déjà se faire une idée de l’acoustique du lieu avec Jimmy Thackery & The Drivers et pourquoi pas peut-être un jour y retrouver par exemple le guitariste et ses chauffeurs …