Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MARTINS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 10 mai 2010
 

Martins
(Autoproduction – Coxinhell Studio – 2010) 
Durée 48’35 – 12 Titres

http://www.myspace.com/martinstheband

Il y a des groupes qui semblent faits pour jouer du rock comme on le faisait il y a vingt, trente, voire même carrément quarante années et à l’heure ou beaucoup s’y essaient et seulement peu y parviennent, les Martins semblent avoir une belle carte à jouer au beau milieu des descendants des MC5, des Stooges et autres Who tant le quartet a bien assimilé la leçon ! Il faut reconnaître que s’il n’a été formé qu’en 2008, le groupe a très rapidement eu à cœur de proposer sa propre musique et surtout de la créer à sa propre manière, jamais Chris Martin à la voix, Gilles Martin à la guitare, Laurent Martin à la basse et Ayoun Martin à la batterie ne s’abaissant à faire de la pâle imitation de leurs modèles pour au contraire simplement s’en inspirer tout en trouvant une voie encore vierge ou presque de toute création pour ingénieusement s’y intercaler. Mélangeant donc allègrement son power blues avec une tonne de rock et une autre de punk, le combo toulonnais qui brille régulièrement en concert s’est essayé à un premier album qui ne paie pas de mine mais qui pourrait bien faire du bruit …

Un premier album éponyme enregistré à l’ancienne, combien sont les groupes qui y ont été contraints par manque de moyen, par manque de temps ou même par manque d’idées ? Et puis dans le cas des Martins, c’est la solution qui a été retenue non pas par raison mais simplement par volonté, celle de trouver l’esprit du « Raw Power » tout en conservant l’énergie scénique du groupe et de laisser à chacun le soin de se ressourcer au contact des autres. C’est donc un groupe soudé comme une famille qui se présente à nous, ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on les appelle les Martins, et c’est en transpirant le rock par chacun des pores de sa peau que chacun insuffle aux morceaux une fabuleuse dose d’énergie, démarrant un break, plaçant un riff ou crachant son cri avec toujours autant de fougue pour en arriver à proposer des titres en béton dans le genre de « Far Away », « Sexy Baby », « I Wanna Buy Your Wife », « I’m Sixteen » et autres « Loser » qui n’en finissent plus de te mettre les nerfs en pelote tant ils sont efficaces ! Si la fin de l’album laisse plus de place à la délicatesse avec certes un peu moins de bonheur que sur les neuf premières pièces de l’ouvrage, elle n’en a pas moins le mérite de nous montrer la formation sous plusieurs autres de ses facettes, peut être un peu moins immédiates et plus difficiles à appréhender de manière normale après le déluge sonore des trois premiers quarts de la rondelle mais globalement aussi intéressantes puisqu’elles nous emmènent vers des sphères ou ballades, rockabilly et rock psychédélique sont bien présents. La co-production avec le Coxinhell Studio est indéniablement le petit plus qui permet aujourd’hui aux Martins de proposer un premier opus digne de figurer parmi les tous meilleurs du genre. Qu’on se le dise !