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MALAKOFF pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 07 mai 2010
 

Direction Paris
(Autoproduction – 2010) 
Durée 52’19 – 12 Titres

http://www.malakoff-zone.net

Ils sont l’un et l’autre des ex-membres de La 4L à Bob et ont fait le pari de la décentralisation en choisissant un nom banlieusard à leur groupe et un titre orienté vers la capitale à leur premier album pour mieux aller s’installer en Bourgogne histoire de mettre leurs douze titres en boite. Etienne Kimes et Yan Pradeau ont donc regroupé tout ce qu’ils connaissaient du rock et de la chanson française et ont saupoudré le tout de leur talent mais aussi de celui d’amis comme Samuel Garcia, Thierry Caens, Thomas Loyer et de tant d’autres encore pour en arriver à un ovni musical à la fois drôle et profond, un album réalisé par Didier Grelot, le complice du succès d’artistes comme Yves Jamait mais aussi Agnès Bihl. Habitué des chansons à textes un poil décalées et particulièrement délirantes, celui que l’on compare parfois à un Couteau Suisse tant ses talents sont multiples est parvenu à mettre de l’essence dans le moteur de Malakoff. En route pour la grande ville …

« Direction Paris » a le charme de ces albums faussement vieillots, ceux dont les chansons puisent ingénieusement dans d’autres temps pour trouver un cachet à la fois vintage et fabuleusement contemporain … Un peu Yves Jamait et un peu Allain Leprest, un peu La Rue Kétanou et un peu Loïc Lantoine, un peu d’impertinence et beaucoup de poésie, il n’en faut pas beaucoup plus à Malakoff pour nous emmener vers des chansons à la fois pleines de swing et de lyrisme, des chansons parfois faussement naïves et souvent réellement ingénieuses où il est question de « Ma voisine » un tantinet libidineuse ou encore des fesses « A Léa » que l’on se plait à regarder, où l’on se promène avec autant de plaisir entre la « Gare du Nord » et « Morlaix » qu’entre la « Bretagne Sud » et la « Rue de Vaugirard » sur des tons parfois légers, d’autres plus graves, croisant de temps à autres une « Jolie Julie (Station Pernety) » ou encore « Joe Dassin », passant aussi par « La philosophie des voyous », par « Moche ou con » ou même par « Salade russe » … Un peu de trompette, un peu d’accordéon, un peu de violoncelle, beaucoup de tendresse, d’humour et de second degré, c’est tout ce qui se mélange durant une petite heure que l’on passe en compagnie de Malakoff quand on s’engage sur la « Direction Paris ». Et ça mérite très sincèrement le voyage !