mardi, 04 mai 2010
Tout attaché(e)
(Volvox Music – 2010)
Durée 42’21 – 12 Titre
http://www.myspace.com/lafillemusic
 Elle a vu le jour à Rennes sous un autre nom quelques années plus tôt mais c’est en rencontrant en 2007 Eric Simonet, le Elviss qui était alors chanteur et guitariste de Movement, que LaFille est réellement née, s’installant assez rapidement dans une veine où le rock indé se teinte de chanson et commençant à griffonner ses premiers morceaux au gré des rencontres avec Nicolas Comment ou encore Virgile Allien … Meneuse d’hommes, LaFille s’attachera ensuite à se créer un groupe et à l’emmener sur la route pour y faire preuve non seulement de son tempérament mais aussi et surtout d’un talent qui ne s’encombre que très peu de convenance, les mots se télescopant plus que de raison au gré de chansons qui se font parfois tendres, parfois mutines, parfois violentes, parfois même hystériques ! Pas forcément punk mais pas forcément sage non plus, LaFille est une énigme que beaucoup s’essaieront bientôt à résoudre … Sans doute en vain !
Il y a forcément une part de mystère qui plane autour de LaFille, cette jeune nymphe si fragile en apparence et pourtant tellement solide en réalité qu’elle se livre à son public non seulement sans nom mais aussi « Tout Attaché(e) ». Forte donc, la chanteuse s’est créé un répertoire qui lui ressemble, plein de délicatesse et de malice, plein d’excentricité et de provocation, un répertoire où elle avoue en un cri spontané « Je suis méchante », où elle parodie avec un réel talent les Stooges en proposant un très surréaliste « I Wanna Be Your Cat » mais où elle se fait aussi velours avec « J’ai rencontré quelqu’un qui te ressemble », où elle jubile un peu à la manière de Lio avec un « Aujourd’hui j’me lave pas » et où elle en impose un peu comme Jane Birkin avec un très direct et au moins aussi violent « Ceci est mon corps » … Provocante et désirable « Dans mon appartement », LaFille en a fait un clip qui n’en finit plus d’être regardé par des internautes qui apprécient son côté à la fois Patti Smith et Béatrice Dalle, ce besoin de se faire femme fatale pour essayer de faire oublier que parfois, mais seulement quand elle le décide, elle peut aussi se faire femme objet. Electron libre, écorchée vive, LaFille devrait rapidement réussir à séduire tous ceux qui ont un penchant pour les artistes ni trop lisses ni trop tendres … Dans les bacs à partir de mai !
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