Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GOGOL BORDELLO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 08 mai 2010
 

Trans-Continental Hustle
(Columbia – Sony Music – 2010) 
Durée 54’10 – 13 Titres

http://www.gogolbordello.com
http://www.myspace.com/gogolbordello

Premier album studio des gypsy punks de Gogol Bordello depuis « Super Taranta! » en 2007, ce nouvel effort des New-Yorkais fait figure de petite révolution puisque le groupe pluriculturel conduit par l’Ukrainien Eugène Hütz à la guitare et au chant profitera de la sortie de « Trans-Continental Hustle » pour créer son mini festival itinérant dont il sera bien évidemment la tête d’affiche et qui l’emmènera sur toutes les routes d’Amérique du Nord et d’Europe à partir de la mi-avril. Bonne nouvelle pour les amateurs sans cesse plus nombreux de cette icône vivante de la musique révolutionnaire qui ne tarit jamais d’imagination quand il est question de semer sur le public un mélange de rock et de musique slave en prônant avec une foi sans cesse renouvelée l’égalité entre les hommes et le refus des systèmes trop bien établis tout en poussant le paroxysme jusqu’à parvenir à combiner ses origines gitanes rebelles avec la signature de son nouvel album sur une major et sa production confiée à Rick Rubin …

Bouillon de culture sans cesse remis en mouvement, la musique de Gogol Bordello est une énigme permanente, une suite de questions sans véritablement de réponse logique à trouver puisque le groupe s’attache en permanence à se poser à l’opposé de l’endroit où on l’attend, nous emmenant à chaque fois et un peu à la manière de La Mano Negra vers des territoires inexplorés et turbulents où les Clash taperaient spontanément le bœuf avec Bob Marley et où les standards slaves se laisseraient revisiter par des groupes de trash metal … Et contre toute attente, Gogol Bordello réussit à trouver des harmonies dans cette accumulation de dissonances, mettant une pointe d’electro sur un violon, une goutte de créole sur des musiques de l’Est et surtout en bousculant le tout avec une folle énergie, celle là même qui permet à des titres comme « Pala Tute », « When Universes Collide », « Last One Goes The Hope » ou encore « Break The Spell » de casser littéralement la baraque et d’emmener tout le monde encore un peu plus loin vers une musique vierge de toute influence trop figée. Là où certains groupes s’efforcent de se trouver une identité propre et de se créer un style personnel, Gogol Bordello y va au contraire totalement au feeling et n’hésite absolument jamais à tenter une expérience pour déstabiliser son auditoire tout en le charmant. Les fignolages techniques apportés à l’ensemble n’interviennent qu’après, en toute dernière instance, pour parvenir à donner au tout une certaine homogénéité, et si le résultat est une fois encore sans appel, c’est parce que les neuf dingues qui ont mis cet effort en boite ont jeté toute leur folie dans la machine … Dans les bacs le 10 mai !