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L’OEUF RAIDE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 28 avril 2010
 

Berlin eggsile
(Jarring Effects – Discograph – 2010) 
Durée 58’08 – 13 Titres 

http://www.myspace.com/loeufraide

A force de faire l’œuf, on aurait presque été tenté de le gober mais ce n’est sans doute pas la seule raison qui a poussé Le Fred à s’exiler pour Berlin, haut lieu actuel d’une culture en perpétuel mouvement ! Toujours aussi adepte des variations de style et des délires qui l’emmènent d’electro en jungle et de breakbeat en abstract hip-hop, le musicien s’est une fois de plus laissé aller à faire parler les facettes les plus inattendues de son génie créatif et c’est un album qui contre toute attente se détache volontairement des modes et des courants musicaux du moment que L’Œuf Raide nous propose avec « Berlin Eggsile », un ouvrage pour lequel il s’est offert quelques collaborations avec notamment Blu Rum 13, DJ Vadim et Rob Longstaff. Qu’il se présente à la coque ou sur le plat, L’Œuf Raide a fait le pari, au risque de se tromper, de ne jamais se montrer mollet, signe que l’on ne fait jamais d’omelette sans casser des œufs  … 

Plus ‘‘egglectique’’ que jamais, ce nouvel effort de l’artiste travaille l’electro dans sa plus grande diversité, s’efforçant d’en visiter chacune des nuances pour en arriver à quelque chose d’éminemment surprenant et d’au moins tout aussi réjouissant. On y découvre les versants les plus trip hop de L’Œuf Raide, mais aussi les plus rock et enfin les plus versatiles, des morceaux comme « Aller Anfang Ist Schwer », « Lost In A Vortex », « Produit d’appel » ou « Watch Da Step » se montrant à la fois très différents et très complémentaires et emmenant au bout du compte ce « Berlin Eggsile » sur une voie au moins aussi intéressante qu’inattendue. Une pointe de dub pour aider le tout à prendre de la consistance, quelques accents hip-hop pour se donner un genre et surtout une multitude d’expériences autour des sons et des samples finissent d’emmener le tout vers un public ‘‘eggstatique’’ qui ne pourra que saluer l’audace et l’ingéniosité d’un artiste parfois un peu ‘‘eggcentrique’’ mais jamais ‘‘eggocentrique’’ qui une fois encore arrive à poser sa soucoupe volante là où on ne l’attendait pas forcément. Un claquement sec sur le coin du comptoir de zinc, une pincée de sel et surtout un volume bien dosé dans la platine, il n’en faudra pas beaucoup plus pour apprécier le quatrième album de L’Œuf Raide à sa juste valeur. Déjà dans les bacs !