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LEVI / WERSTLER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 23 avril 2010
 

Avalanche of worms
(Magna Carta – 2010) 
Durée 41’13 – 12 Titres

http://www.myspace.com/leviwerstler

Ils sont l’un et l’autre guitariste du groupe de death metal progressif américain Daath et la somme de leurs expériences communes mais aussi de leurs talents individuels se devait de donner naissance à un projet collégial pour lequel Eyal Levi et Emil Werstler se sont fait rejoindre par Kevin Scott à la basse, Eric Guenther aux claviers et enfin Sean Reinert de Cynic et Æon à la batterie. A l’heure de proposer leur premier effort sur le label new-yorkais Magna Carta, les deux artificiers ne cachent pas leur satisfaction et nous préviennent d’entrée de jeu, « Avalanche Of Forms » n’est absolument pas un projet solo mais bel et bien le résultat des élucubrations et des recherches communes de deux artistes qui se sont superposés sans jamais chercher à aucun moment que ce soit à devenir l’un ou l’autre le leader de l’aventure. A des années lumières de tout ce qui a pu être enregistré ou même imaginé avant, ce premier effort du tandem Levi / Werstler se veut plus que jamais orchestral tout en gardant de solides fondations metal …

Si le jeu est absolument délicieux, c’est plus du côté de la composition elle-même qu’il faut aller chercher toute l’originalité de ce premier effort qui marque indiscutablement une étape majeure non seulement dans la carrière des deux guitaristes mais aussi dans le genre musical tout entier. Des structures inédites, un son particulièrement fouillé qui tire partie au plus juste de la complémentarité des instruments que les deux musiciens utilisent, Ibanez pour Eyal Levi, Paul Reed Smith pour Emil Werstler, et qui sait ajouter tantôt un piano, tantôt des synthés, pour élever encore un peu plus le débat et le porter vers des sphères rarement atteintes, le duo n’a pas son pareil pour marquer les esprits ! Toujours respectueux l’un de l’autre, les côtés féroces et mélodieux de la musique se rencontrent de façon presque naturelle et finissent même par se mélanger sous le poids de la technique mais aussi du feeling. On se laissera porter par la solidité des structures de titres comme « Obsidian Fissure », « Loathsome Little Fiend » ou « Architectural Necrosis » autant que par la puissance des soli qui émaillent chacune des pièces de façon toujours très modérée, ne faisant jamais sombrer « Avalanche Of Worms » dans la démonstration technique pure et dure mais ayant toujours à cœur de démontrer que faire preuve de dextérité ne nuit en rien au rendu général d’un album qui sait se montrer à chaque instant très attractif. Ceux qui ne jurent que par les albums instrumentaux seront d’autant plus séduits que celui ci l’est intégralement …