jeudi, 06 mai 2010 Psychotico (Irfan – 2010) Durée 54’32 – 13 Titres
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Sept centaines de concerts données dans toute l’Europe en seulement dix ans d’existence, que ce soit dans les clubs, dans les salles et dans les festivals, il semblait évident qu’Electric Bazar Cie ne pourrait qu’en revenir encore plus fort, encore plus efficace … La recette utilisée par le combo brestois est simple, nourrir sa musique des diverses rencontres que la vie lui offre et mélanger dans un seul et même creuset les accents slaves et les autres rock, les intonations typiquement blues et les emprunts faits à la chanson à textes … Un premier album sorti en 2005, un second deux ans plus tard et enfin un live l’année dernière n’ont pas réussi à émousser les ardeurs d’un groupe qui a joué avec le même succès en Corse et en République Tchèque et si une partie des musiciens a été renouvelée pour ce troisième opus studio, ceux qui arrivent pour « Psychotico » et ceux qui sont là depuis des lustres sont une fois encore parvenus à donner du corps à une formule qui ne démérite pas ! Surf music et psycho-musette, il y en a pour tous les goûts …
Energique à la scène, efficace en studio, Electric Bazar Cie fait partie de ces groupes auxquels il ne faut en conter si l’on ne veut pas s’exposer à un véritable retour de bâton. Disciples du rock alternatif psychotique, les Bretons ne manquent jamais une occasion de faire entrer une bonne dose de punk dans des sonorités majoritairement électriques où les violons, mandolines, contrebasses et clarinettes s’unissent aux machines et aux effets, des composantes à part entière d’une musique où le synthétique est par la force des choses le meilleur allié de l’organique. Quand la guitare se mêle de prendre les commandes, on glisse vers des trésors d’une infinie richesse et si Electric Bazar Cie clame ouvertement après seulement trois titres un énorme « On s’ennuie », ce n’est que pour mieux reprendre la main et prouver le contraire l’instant d’après avec des non moins épatants « Welcome In 2009 », « Struck By A Millionaire (Give Up That S**t) », « Me Myself And I » et autres « Bo’s Kuček ». Dérangeant, intrigant, hypnotisant mais aussi séduisant, « Psychotiko » se voudrait la bande son d’un fabuleux cabaret déjanté, d’un cirque dans la plus pure tradition de Barnum, qu’il ne s’y prendrait pas différemment … Tour à tour vintage et moderne, rétro et futuriste, l’album prend toute son ampleur grâce à sa diversité et si l’aimer n’est pas chose difficile, s’en détacher une fois que l’on y a goûté est sans aucun doute plus compliqué. Après tout, quel mal y a t’il à se faire du bien ?
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