lundi, 03 mai 2010
Below the belt
(Bad Taste Records – 2010)
Durée 39’22 – 11 Titres
http://www.dankojones.com
http://www.myspace.com/dankojones
 L’énergie à l’état brut ! Voilà en quelques mots ce qui résume le mieux Danko Jones, trio ontarien formé à Toronto il y a une quinzaine d’années qui tient son nom de celui de son frontman à la fois chanteur inspiré et guitariste viril … Danko Jones donc, mais aussi John Calabrese à la basse et Dan Cornelius à la batterie écument les scènes du monde entier avec à la clef une musique qui emprunte autant au rock qu’au punk et au metal et avec en guise de bonus des premières parties pour les Rolling Stones sur leurs propres terres en 2006 ou encore des dates en Europe avec la bande à Lemmy avec qui ils ont eu tout le loisir d’échanger leurs avis respectifs sur ce qu’était, ce qu’est et ce que sera un jour le rock’n’roll : une institution ! Porté par un album de « B-Sides » sur lequel il mettait il y a moins d’un an le versant le plus sexuel de sa musique, Danko Jones passe aujourd’hui à autre chose et nous offre un nouvel effort tout aussi peu philosophique mais toujours aussi croustillant. Sex, drugs and Danko Jones …
Aussi efficace au niveau du riff, il y a sans le moindre doute AC/DC. Rayon puissance, on citera évidemment les Ramones à titre d’équivalent, et puis bien entendu Motörhead pour la rythmique boulet de canon et enfin Thin Lizzy pour la mélodie … Voilà en quatre exemples de quoi se donner une idée de la nouvelle livraison d’un trio qui ne dévie pas sa route du moindre pouce, que ce soit au niveau de la ligne de conduite musicale mais aussi de l’efficacité de morceaux qui attrapent par le slip et qui frappent non pas en dessous de la ceinture mais bel et bien droit au plexus solaire pour être certain que la victime ne se relèvera pas de sitôt. Irrésistible à la scène, Danko Jones s’attache à l’être tout autant en studio et Matt Dematteo qui a réalisé « Below The Belt » y est absolument pour quelque chose puisqu’il a su trouver le ton juste et la puissance adéquate pour offrir à des bombes comme « Active Volcanoes », « Magic Snake », « (I Can’t Handle) Moderation », « Like Dynamite » ou « I Wanna Break Up With You » leur côté le plus imparable, l’association des diverses influences des Canadiens conduisant le tout vers des sommets d’efficacité capables de séduire plusieurs publics, celui venu du hard rock pour commencer mais aussi les punks amateurs de grosses guitares et même les bluesmen les plus téméraires, ceux pour qui Stevie Ray Vaughan, Rory Gallagher ou encore Jeff Beck ont toute leur légitimité dans le genre. S’il n’a rien à vendre au niveau politique ou social, Danko Jones n’en oublie pas pour autant de prêcher en faveur de la jouissance, des petits et gros plaisirs de la vie, et si ses mots peuvent choquer les masses les plus vertueuses, les vrais amateurs de rock apprécieront autant l’humour et le second degré de ses textes que la voix convaincante avec laquelle ils sont assénés. Du pur bonheur, ni plus ni moins !
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