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KIKO LOUREIRO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 20 avril 2010
 

Fullblast
(Mascot Records – 2010) 
Durée 53’26 – 12 Titres

http://www.kikoloureiro.com.br
http://www.myspace.com/kikoloureiro
http://www.myspace.com/kikoloureiroband

Une discographie qui n’a jamais cessé de s’intensifier depuis le premier album publié par Angra en 1993 n’aura pas réussi à empêcher Kiko Loureiro, guitariste émérite de la formation brésilienne, de proposer un premier effort solo en 2005 puis un second résolument tourné vers le jazz l’année suivante, les fans de metal attachés à la production de l’artificier au sein de son groupe s’en voyant quelque peu décontenancés … A l’heure où l’on attendait un nouvel opus des Paulistas, le plus Carioca d’entre eux s’offre un troisième effort personnel dans une veine metal progressive qui rassurera sans doute un peu ceux qui se demandaient à quoi s’attendre après l’avoir découvert sur le dernier CD tribute à Stevie Wonder. Emmenant dans son sillage la basse de Felipe Andreoli, la batterie de Mike Terrana et les percussions de Dalua, l’artiste qui a aussi bien œuvré ici aux claviers et aux machines qu’à la guitare remet quelque peu les pendules à l’heure avec un pur moment de folie guitaristique. Un must en quelque sorte !

Véritable génie de la six-cordes, Kiko Loureiro n’en est pas moins un maître du groove et un des très brillants compositeurs de la sphère metal et si son album est dédié à un répertoire intégralement instrumental, il ne tombe pas dans le piège de l’album de guitariste créé et interprété avant toute chose pour se faire mousser auprès de ses pairs. Aussi humble que véloce, le musicien nous emmène vers des pièces taillées sur mesure pour ses guitares mais ne se laisse pas aller à des débauches techniques et si l’on retrouve à l’occasion quelques touches où son amour du jazz transparaît une nouvelle fois, c’est avant toute chose pour démontrer au public que les deux univers, aussi différents puissent ils être, ne sont absolument pas incompatibles. Successivement puissants, délicats, atmosphériques ou même psychédéliques, des titres comme « Desperado », « Excuse Me », « A Clairvoyance », « Outrageous » ou « Mundo Verde » n’en finissent plus de faire rêver l’auditeur, celui ci se montrant tour à tour séduit, intrigué ou carrément conquis par un ouvrage où l’on remarquera même une ingénieuse touche de Rhodes apportée avec un soin tout particulier par Yaniel Matos sur « Whispering ». A la fois versatile et élégant, « Fullblast » se veut le concentré de tout ce qui a pu passer par l’esprit de l’artiste dans les mois et semaines qui ont précédé son enregistrement à l’automne 2008, et que ce soient les versants metal, les autres plus jazzys, les cachets progressifs ou même les essais de bossa nova, tous sont pleinement assumés et cela s’entend à chaque instant. A réserver aux fans les plus ouverts d’esprit …