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LAX'N BLUES FESTIVAL - 8ème Edition pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 29 mars 2010
 

LAX’N BLUES FESTIVAL
SALLE MUNICIPALE - LAX (12)
Le 27 mars 2010

http://www.laxnblues.fr
http://www.blue-gas.com
http://www.myspace.com/gasblues
http://www.cottonbellys.com
http://www.myspace.com/cottonbellys
http://monsite.wanadoo.fr/hot-chickens
http://www.myspace.com/hotchickensfr
http://www.mooonshiners.com
http://www.myspace.com/mooonshiners
http://www.myspace.com/scottlandlegroupe
http://www.groupescottland.com

Photos (c) Céline Bastonero

C’est sous une pluie battante que nous accueillera cette année le huitième Lax’n Blues Festival, unique ‘‘erreur’’ d’organisation d’une dream team pilotée de main de maître par les frères Bastonero, héros locaux à l’origine de ce petit festival qui au fil des ans tend à devenir une grosse machine tout en conservant non seulement son âme mais aussi sa qualité de programmation et d’accueil. Quiconque est passé à Lax vous le dira, que ce soit côté public ou côté groupe, ce festival, c’est de la bombe atomique !  

Annoncé à 19 heures pétantes, le début du premier concert ne sera repoussé que d’une petite dizaine de minutes mais ce petit retard sera très largement compensé par la fin des balances de Gas arrivé tardivement qui meublera avantageusement le temps mort devant une assistance encore peu nombreuse. De l’autre côté de la salle, les Cotton Belly’s, loin de s’impatienter, s’apprêtent à lancer les hostilités d’une édition qui s’annonce chaude bouillante compte tenu d’une programmation à dominante rock ! Pour l’heure, c’est l’acoustico-blues festif des Franciliens qui se charge de mettre un peu de feeling dans une salle qui se réchauffe au gré des « Barbecue » et autres « Cotton Jig » et qui se remplit à une vitesse telle que ceux qui ont lâché les premiers rangs ne pourront sans doute plus jamais y accéder de nouveau. Par chance, les loges artistes où les concerts sont retransmis grâce à la magie de la vidéo nous permettent de finir de jouir de la prestation dans des conditions que nous taxerons de plus que décentes …

Une première transition assurée par Gas permettra aux Hot Chickens de se mettre en place et tout de suite la température montera d’un cran grâce à cet ovni tombé directement de Béthune pour nous envoyer un big rock posé à un juste milieu entre blues rock et rockabilly avec à la clef une contrebasse qui se balade dans tous les sens sans jamais renoncer à la moindre pirouette digne d’une gymnaste des pays de l’Est ! Avec une grosse énergie et un son digne de premiers de la classe, ces olibrius cravatés et rasés de près vont finir de bourrer jusqu’à plus faim une salle à laquelle a été adjointe un chapiteau, les deux se voyant pleins à craquer au point que l’organisation commencera très vite à se demander comment gérer la suite devant l’affluence qui se présente encore et toujours à l’entrée. Sympathiques au possible, les Hot Chickens avec leur côté très punk dans l’esprit ne manqueront de saluer ni les Cotton Belly’s qui les ont précédés, ni Alexx And The MoOonshiners qui leur succèderont, ni même les Scottland appelés à clôturer la soirée à qui ils feront un petit clin d’œil en envoyant incognito l’intro de « Highway To Hell », autant dire que l’effet d’annonce sera réussi ! Explosif en diable, le show des poulets frits du Pas de Calais ne manquera pas de retourner ce petit bout d’Aveyron qui n’est pas au bout de ses surprises du soir …

C’est une fois encore Gas qui s’y colle en attendant que les transfuges de l’Essonne s’installent et mettent le feu à une salle qui n’en demandait pas tant ! Alexx And The MoOonshiners, c’est le feeling à l’état pur, un groupe qui respecte la parité hommes femmes avec deux rockwomen et deux bluesmen, les premières s’attachant à mettre les watts tandis que les seconds assurent leur rôle en tenant respectivement guitares pour Lionel et basses pour David ! Alexx au chant ne manque jamais de mettre sa puissance vocale en avant tandis que derrière, tous tatouages dehors, Aurélie assure de sa frappe métronomique des fondations rythmiques solides apportées à un répertoire partagé entre compos tirées entre autres de l’excellent album « Things » paru en 2009 et reprises sulfureuses comme ce « Whole Lotta Rosie » que le groupe enverra avec une force aux limites du surnaturel ! Quatre vingt dix minutes de fun et de folie, c’est ce que nous réservera ce quartet débordant d’énergie qui ne déméritera pas, même si le public quelque peu usé par tant de bonnes vibrations tardera quand même un peu à répondre à l’invitation d’un groupe à ranger parmi des tous meilleurs de l’hexagone. Bon sang ne saurait mentir et ce soir encore, les MoOonshiners se seront efforcés de nous dire la vérité, et pas n’importe laquelle en plus, celle d’un blues rock qui les tient par les tripes !

Panne de Gas au changement de plateau, le guitariste et chanteur et sa paire de musiciens n’étant pas conviés à assurer l’entracte musical pour l’occasion puisqu’une partie des Scottland se doit de reprendre la route au plus tôt demain matin en raison d’un concert qui les attend à Pecquencourt, berceau du rock posé de l’autre côté de l’hexagone, pas très loin de Douai pour être précis. Soyons clair, si la musique des Nordistes est datée du jour de ponte, elle se révèle encore et toujours fucking efficace grâce à une paire de guitares qui ne se la raconte pas mais qui envoie le bois, à une rythmique en béton armé et à une voix qui ne cherche pas à imiter le modèle original, ce grand bonhomme qu’était Bon Scott ! A grand renfort de « Gone Shootin’ », « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » et autres « The Jack » ou « Live Wire », les boys vont s’attacher à plier une soirée qui n’en finit plus d’accueillir du public, les riffs tendus comme des strings empruntés à la paire des frangins Young se montrant toujours aussi efficaces quand ils sont revus et corrigés par le tandem d’artificier des Scottland ! Pas de chichi, du gros son et de l’énergie avec à la clef une seconde cover de « Whole Lotta Rosie » un poil moins originale que celle que les MoOons avaient produite quelques instants plus tôt ! Un grand coup de « Let There Be Rock » pour se faire pardonner et revoilà Scottland sur les rails d’un concert qui ne s’essoufflera jamais pour nous emmener jusqu’à un « Highway To Hell » d’anthologie avec quelques pontes locaux et nationaux que de là haut le gars Scott a du apprécier à sa juste valeur !

Un dernier tour de Gas qui remonte tout en haut de son perchoir en compagnie de Donald Ray Johnson pour nous emmener au fin fond du blues, une heure qui passe en l’espace d’une seconde pour nous conduire vers l’heure d’été, même si ici on se les caille menu pour l’instant, et nous voilà déjà au bout d’un huitième Lax’n Blues qui aura tenu une fois encore bien plus que ses promesses. A l’heure de se quitter, on ne peut que saluer la pugnacité et l’efficacité d’une équipe de bénévoles qui a su une fois encore mouiller la chemise pour que tout se passe bien ! Une gestion à flux tendu mais particulièrement efficace, une bonne humeur permanente et une foi grosse comme ça, voilà la recette d’un festival petit par la taille mais grand par le cœur … Vivement 2011 !

Fred Delforge – mars 2010