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LITTLE BALLROOM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 09 avril 2010
 

Cravale
(Iris Music – Harmonia Mundi Distribution – 2010) 
Durée 48’22 – 12 Titres

http://www.myspace.com/littleballroom

Quartet francilien pour le moins déjanté, Little Ballroom est au rock ce que le cabaret est au punk, une sorte de complément improbable sur le papier et pourtant si naturel une fois qu’on le glisse dans la platine … Autant adeptes des mélodies désarmantes que des explosions sonores les plus folles, Audrey Champenois dite Vulvina à l’accordéon et au chant, Automne Lajeat dite Petit Bois Mort au violoncelle et au chant, Cyrille Andrieu dit Le Bosniaque à la batterie et Thomas Cromb dit Baby Bass à la basse ont un jour décidé de créer des chansons d’amour déglinguées dans lesquelles tout s’entrechoque, harmonies et dissonances, et qui finissent au bout du compte par donner quelque chose d’à la fois surprenant et engageant … De Nina Hagen aux Ramones en passant par Brassens, il y a nombre d’influences dans ce premier album de punk cabaret, et ce n’est pas pour nous déplaire !

C’est surprenant ce que l’on peu faire avec peu de choses mises bout à bout quand on est capable d’y associer beaucoup d’énergie et autant de feeling … Dans le cas de Little Ballroom, c’est d’autant plus impressionnant que les styles se marient, se mélangent, s’unissent en une sorte de ballet improbable et que si jamais la musique ne sonne vraiment cabaret ou véritablement punk, elle trouve à chaque fois un très juste compromis sans pour cela céder à la moindre compromission. De la chanson délurée avec des guitares, un slam aussi rageur que ravageur, une once de violon, un banjo ou une guimbarde qui viennent pimenter les pistes au gré d’un vent qui souffle de manière toujours très improbable mais qui jamais ne glace les sangs, loin de là, pour au contraire faire passer nombre d’émotions dans lesquelles les légers frissons succèdent aux petites bouffées de chaleur, c’est un peu tout cela qui file sous nos yeux ébahis … Sexy en diable, « Cravale » nous emmène d’une « Chienne à punk » jusqu’à un « Infini en cul de sac » en traversant au passage un « Wake Up Little Maggie », un « Trip de la place » ou un « Non arrête » et en bouleversant toutes les règles musicales trop bien établies avec des accents parfois psychobilly et d’autres bien plus trash ! On aimera un peu, beaucoup ou même carrément à la folie ce versant un peu glauque et un peu dérangeant qui se dégage naturellement d’un ouvrage volontairement hors des modes … Bien vu !