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FELOCHE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 07 avril 2010
 

La vie cajun
(¡Ya Basta! Records – Naïve – 2010) 
Durée 44’07 – 13 Titres

http://www.feloche.fr
http://www.myspace.com/feloche

Jeune et fougueux, Féloche est un de ces artistes qui ont un petit quelque chose de plus, une touche d’originalité qui les conduit à se détacher du lot et à se faire remarquer tandis que les autres ont parfois tendance à plus ou moins végéter … Partagées entre les influences des bayous de Louisiane et celles de l’electro punk d’Ukraine, les chansons de ce phénomène qui s’est trouvé un surnom avant même de se faire un nom ont ce petit supplément d’âme qui conduit le public à les retenir instantanément et si sa carrière a un temps démarré avec différents groupes plus ou moins obscurs de l’ex-bloc soviétique, c’est aujourd’hui en France qu’il fait un carton avec quelques hymnes qui, après l’avoir conduit sur le plateau de Taratata, l’emmèneront très vite au Printemps de Bourges et dans les festivals majeurs de l’hexagone. Avec un son astucieusement complexe, mélange du côté roots de la mandoline, de la contrebasse et de l’accordéon avec des machines sans cesse plus innovantes, avec une attitude forte et une voix à la fois surprenante et attachante, Féloche, Léa Bulle et Christophe Malherbe semblent avoir trouvé la formule qui fait mouche à chaque fois …

A la croisée des chemins entre Clifton Chenier et Taj Mahal, à un juste milieu entre Son House et Prince, Féloche impose son style et son talent et semble bien décidé à ne pas se laisser récupérer par qui que ce soit, sa jeunesse ne se voulant pas synonyme d’inexpérience, bien au contraire, et sa précision dans la composition, dans le jeu et dans la réalisation forçant naturellement le respect tant le résultat est abouti. Professionnel jusqu’au bout des ongles, « La vie cajun » a fait le pari de tirer quelques-unes de ses plus belles cartouches en tout début de parcours sans pour autant déshabiller la suite de l’ouvrage et si le chaland conquis par « Darwin avait raison » qu’il avait entendu en boucle sur les ondes se laissera un peu dépasser par des titres moins immédiats comme « Bon appétit Shaman », il n’en finira pas moins conquis par des bluettes délicieuses comme « Tous les jours », par la valse electro improbable « Reste avec moi » ou par les gros tubes potentiels que sont « Eh toi ! », « Jette les gants » ou « Océan ». Un épatant « Dr John gris-gris John » mis en boite près de New Orleans avec Dr John lui-même, une relecture personnelle de « Singin’ In The Rain » partagée avec Nora Arnezeder et enfin une piste cachée qui laisse place au délire, il n’en faudra pas plus pour que jeunes et moins jeunes se retrouvent sur la même longueur d’onde, celle d’un blues qui marche certes un peu à côté des sentiers trop bien battus mais qui a aussi l’avantage de s’ouvrir à un autre public qui pourrait par la même occasion avoir envie de connaître les fondamentaux du genre … Tout le monde trouvera de toute façon son compte dans cette fabuleuse histoire d’ouverture musicale et de tolérance !