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SOPHIE HUNGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 11 avril 2010
 

1983
(Two Gentlemen – 2010) 
Durée 42’24 – 14 Titres

http://www.myspace.com/sophiehunger

Venue de Suisse, Sophie Hunger a très rapidement séduit le public avec les premiers essais de son pop folk blues qu’elle avais mis sur un premier album, « Monday’s Ghost », publié en 2009 … Première position dans les chars helvétiques, reconnaissance par le public mais aussi par la presse, Rolling Stone la faisant même apparaître parmi les dix New Comers les plus importants de l’année, plus rien ne semble aujourd’hui pouvoir résister à cette Zurichoise qui chante mais qui joue aussi de la guitare et du piano et qui se fait accompagner de Christian Prader aux guitares et à la flûte, de Michael Flury au trombone, de Simon Gerber à la basse et enfin de Julian Sartorius à la batterie pour mieux nous présenter un lot de nouvelles compositions qu’elle a travaillées en pas moins de quatre langues, ses origines suisses aidant pour le mieux à ce genre d’exercice. Encore plus poussé en terme d’écriture, de composition mais aussi de réalisation, « 1983 » se veut percutant, à l’image des deux revolvers que la jeune femme de l’artwork fait semblant de brandir …

Sophie Hunger est parvenue à dépasser le cadre stricto sensu de la chanson pop ou de la chanson folk et c’est en usant de sa voix aux nombreuses tessitures, sa voix généralement un peu grave et profonde qui sait aussi par moments se faire plus puissante et plus prenante pour mieux convaincre, qu’elle réussit à imposer son message, quand bien même elle utilise aussi parfois l’Allemand pour le présenter … A force de belles chansons comme « Lovesong To Everyone » mais aussi comme « Citylights Forever », « Travelogue », « D’Red » ou « Train People », Sophie Hunger nous invite à traverser ses propres émotions, ses moments de certitude mais aussi ses moments de doutes, donnant toujours une place prépondérante à son chant mais ne négligeant jamais d’offrir le meilleur à tout ce qui l’entoure, lui donnant le plus d’arguments favorables possibles pour tenir le tout à bout de bras, un peu comme si de la solidité globale des fondations dépendait la longévité potentielle de l’ouvrage. De la collaboration avec l’ingénieur du son Stéphane Briat qui avait auparavant œuvré pour Air ou Phoenix est né un autre volume, une autre dimension musicale, et si Sophie Hunger reprend aujourd’hui à la ville l’adaptation qu’elle faisait déjà à la scène de « Le vent nous portera », ce n’est que pour mieux insister sur la complémentarité de sa propre relecture avec l’œuvre originale composée par Noir Désir au tout début du troisième millénaire. Détachée quelque peu des ficelles d’un songwriting parfait qui caractérisait son premier album, Sophie Hunger se présente avec le second comme plus libre, plus évasive aussi peut être … C’est aussi cette diversité et ce changement dans la continuité qui font qu’on apprécie !