Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

IOJIK! pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 13 avril 2010
 

Seconde nature
(Autoproduction – 2009) 
Durée 42’31 – 12 Titres

http://iojik.free.fr
http://www.myspace.com/iojik

Installée dans le Limousin, Iojik! a fait le pari de proposer un premier album concentré autour de musiciens venus de Haute Vienne et c’est en s’y tenant que cette artiste à la fois auteur, compositeur, musicienne et chanteuse qui roule sa bosse depuis 1992 sur les scènes, accumulant les premières parties avec en tout et pour tout un seul maxi de deux titres, a fini par mettre en boite « Seconde nature », un ouvrage dans lequel elle mélange avec un certain panache les influences venues de la chanson française et celles d’un rock dans lequel elle a baigné. Intercalée presque naturellement entre Bashung et les Beatles, Iojik! s’accompagne au piano et invite Mickey Finn aux guitares, Didier Villalba à la basse et Eric Jaccard à la batterie mais aussi nombre de guests qui apportent violons, claviers, accordéons et harmonicas à des chansons interprétées avec beaucoup de classe et de talent. Présenté comme un recueil de douze diapositives changeantes à souhait, l’ouvrage séduit de manière quasiment immédiate …

Iojik! use avec beaucoup d’ingéniosité des subtilités de la langue française et si elle change très régulièrement de ton pour passer des aspects les plus naïfs de sa personnalité à d’autres beaucoup plus sarcastiques, amusants ou même sulfureux, ce n’est que pour mieux mélanger les cartes d’un jeu qu’elle est bien décidée à dominer de bout en bout ! Un petit côté Higelin se détache parfois dans la diction et si les mélodies se veulent généralement légères, Mickey Finn qui a longtemps servi d’artificier en chef dudit Jacques mais aussi de Nino Ferrer s’attache à l’occasion à mettre un peu plus de grain, un peu plus de fougue au gré des morceaux. A la variété des mélodies s’ajoute un timbre de voix très personnel dans lequel il y a de l’âme, de l’humour et une petite pointe de mélancolie toujours très délicate qui contribue à la réussite de pièces comme « Je ne sais pas », « Les étangs d’Ixelles », « Oudelitia » ou encore « Les nuits de Berlin » … Dans la diversité des paysages qui font de cette « Seconde nature » une première œuvre majeure, Iojik! a eu l’ingéniosité de trouver un fil conducteur fabuleusement naturel mais jamais rectiligne, apportant à l’ouvrage ce charme commun à des artistes comme Jane Birkin et Françoise Hardy, cette french touch indéniablement liée à une brit pop très sixties et pourtant si moderne … On aime vraiment beaucoup !