samedi, 03 avril 2010 Plus loin vers l’ouest (Adrénaline Prod – L’Autre Distribution – 2010) Durée 48’35 – 13 Titres
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Dix années de tournées et plus de cinq centaines de concerts auront apporté à Merzhin son lot de popularité et de reconnaissance, la moindre n’étant pas la signature avec une major qui, toutes sorties confondues, permettra au groupe d’écouler deux centaines de milliers de ses albums … Et puis voilà, non pas comme une fin en soi mais bel et bien comme un nouveau virage, le sextet finistérien revient en totale autoproduction pour un ouvrage qui lui ouvre de nouvelles portes avec son juste compromis entre un côté artisanal et un autre très professionnel ! Les guitares sans cesse plus fougueuses depuis « Adrénaline », le deuxième effort du combo sorti 2002, répondent une fois encore présent sur ce quatrième volet studio des aventures de Pierrot au chant, Daddy et Steph aux guitares, Damien à la basse, Jean Christophe à la batterie et Ludo aux cuivres et vents, mais Merzhin s’essaie cette fois aussi à d’autres rythmes avec des ballades bien folk, signe que si le rock teinté de punk forgé à l’écoute des Sheriff est toujours de mise, il se teinte parfois d’un peu plus de douceur avec le temps qui passe …
Fignolés en compagnie de Matthieu Ballet, réalisateur des Fersen, Miossec et autres Bashung, les treize titres de ce nouvel opus ont choisi de nous emmener « Plus loin à l’ouest » de la plus belle des manières, en musique et avec un groupe qui ne renie en rien ni ses origines, ni son héritage de la vague alternative d’il y a quelques décennies ! Avec son rock français qui s’efforce de faire tomber les barrières et de chambouler les frontières, Merzhin ne manque jamais de séduire en jouant justement le jeu de l’ouverture, celle d’un rock bien carré construit à base du sempiternel alliage de guitares, de basses et de batteries auquel des apports fort appréciables de vents, clarinettes et bombardes en tête, et de saxophones apportent une couleur toute particulière. Avec ses hymnes pleins de punch comme « Duel » ou « Cobaye », avec un détour plus oriental comme « Cavaliero » et enfin avec quelques effets de voix plus délicats bien qu’aussi rauques et convaincants comme sur « Le serment » ou « Le pacte du diable », Merzhin a trouvé son nouvel équilibre et nous fait autant le coup du surf rock avec « Sweet Guerilla » que celui des mélodies planantes à la Calexico avec « Plus loin vers l’ouest », le titre de clôture qui donne légitimement son nom à l’ouvrage. Délicieux dans la platine, ce nouvel opus trouvera forcément une toute autre dimension en live, le véritable terrain de prédilection des Bretons …
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