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PENSEES NOCTURNES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 03 avril 2010
 

Grotesque
(LADLO Productions – 2010) 
Durée 54’03 – 8 Titres

http://www.myspace.com/penseesnocturnes 

« Vacuum », le premier album de Pensées Nocturnes, avait fait l’effet d’une tempête sur la profession qui saluait il y a un an de manière quasi-unanime l’ingéniosité et la démesure musicale du projet piloté par Vaerohn, poursuivre dans cette droite lignée d’un metal aussi métissé que torturé semblait alors une évidence et c’est toujours en encerclant ses riffs les plus distordus et ses hurlements les plus puissants de quelques orgues, d’une fanfare ou d’un orchestre philharmonique que ce qui fait forcément figure d’exception musicale continue d’avancer, et dans le bon sens en plus. Sombre, malsaine, dérangeante, la musique de Pensées Nocturnes directement et de manière plutôt hâtive rangée dans une case black metal dépressif un peu trop restrictive pour elle s’offre un nouveau support mais aussi un nouveau qualificatif, « Grotesque » !

Collection d’ambiances, réunion non pas de couleurs puisque le noir y est dominant mais bel et bien de nuances, les huit pièces de ce second opus ne peuvent que faire penser à une autre œuvre, picturale celle là, qui réunissait quatorze fresques noires peintes par Goya … On y ressent en effet le même dérangement, la même envie de pousser les limites de l’art un peu plus loin en évitant d’utiliser le beau traditionnel pour au contraire créer soi même son propre beau, en partant qui plus est généralement de ce que les gens considèrent comme étant laid ! Passant sans ménagement des harmonies aux dissonances, du calme le plus plat à la plus violente des explosions, de la lucidité à la folie, l’auditeur se laisse entraîner sur fond de saturations orchestrées et de larsen maîtrisé de « Vulgum Pecus » à « Râhu » et de « Eros » à « Thokk » pour mieux, après un lot soutenu de pièces à la fois épiques et dérangeantes, terminer tout en arpèges de piano avec « Suivant », la pièce la plus brève et la plus posée de l’effort qui, au bout de deux minutes, se referme quand même sur une fausse note, histoire de dire que loin d’être une fin en soi, « Grotesque » est une invitation évidente à aller un jour encore un peu plus loin. La question reste maintenant de savoir jusqu’où ses Pensées Nocturnes pourront emmener Vaerohn mais à l’écoute de ce second effort, on est en droit de penser qu’il a encore des délires à explorer …