vendredi, 02 avril 2010 Flamant Rouge (Warm Up – Mosaic Music Distribution – 2010) Durée 43’45 – 11 Titres
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Inventeur du « Rock de Bois », un qualificatif qui avait très justement été retenu comme titre pour son premier album, le quartet francilien n’est absolument pas le gros bonbon tendre dont on vente les mérites à la télévision mais bel et bien une entité forte capable de proposer une fusion ultime entre la poésie de Brel ou de Brassens et l’énergie des Clash ou des Pixies, et tout ça en acoustique s’il vous plait ! C’est dire si les compositions de Loÿs au chant et Matéo aux guitares agrémentées de la contrebasse d’Arnault et de la batterie de Joe font preuve d’une très grande originalité et si l’ensemble dépasse sans le moindre mal le simple cadre de la chanson française pour aller flirter avec le folk mais aussi le rock. A peine revenu du Chili où le quartet a donné une tournée de deux semaines à la mi-mars, Aribo met dans les bacs un deuxième album plein de sentiments à la fois forts et mitigés comme la joie et la douceur mais aussi la révolte et le regret … Un véritable album plein de force et de foi !
Il y a incontestablement du Dylan dans les morceaux qu’Aribo compose avec le plus grand soin, du Dylan mais aussi du Bashung et même un poil de Ferré pour faire bonne mesure … Parfumé aux grands espaces nord-américains, « Flamant Rouge » a fait le vœu de ne pas oublier pour autant ses racines européennes et même africaine et c’est en réunissant parfois sur le même morceau des côtés bluesy et folk mais aussi des versants tribaux et des arrangements plus modernes qu’Aribo réalise un grand écart entre toutes les couleurs de l’arc-en-ciel pour arriver en bout de course à un album fabuleusement lumineux, un de ceux que l’on déguste avec une grande part d’émerveillement et une autre de respect. Preuve par l’objet que l’art de l’acoustique ne rime pas forcément avec un quelconque manque de vigueur, « Flamant Rouge » se veut une énorme bouffée d’oxygène offerte à une scène qui ne cesse de prouver sa vivacité avec ce genre de groupes bien installés dans leur époque, des groupes pleins de vie et d’envie qui, comme Aribo, arrivent à proposer des pièces originales comme « Police », « Dieu », « Roi du Reggae » ou « Spécialiste » où apparaissent parfois quelques touches de cuivres tombées à point nommé pour amener encore un peu plus de diversité à des œuvres tour à chantées, narrées, rapées ou scandées … Engagé juste ce qu’il faut et particulièrement lucide dans sa manière d’écrire et de composer, Aribo est indiscutablement un des très grands espoirs du moment !
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