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GILBERT ET SES PROBLEMES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 31 mars 2010
 

En transit
(Talion Productions – 2010) 
Durée 45’05 – 14 Titres

http://www.gilbert.propagande.org
http://www.myspace.com/gilbertetsesproblemes  

Quinze années passées à semer la terreur sur toutes les scènes de France mais aussi d’ailleurs ne pouvaient rester plus longtemps sous silence et ce ne sont pas les deux albums de Gilbert et ses Problèmes sortis en 1999 et 2001, épuisés puis réédités en un coffret, qui pouvaient suffire à combler un vide discographique dans lequel le combo montpelliérain nous maintenait de force depuis le début de la décennie ! Descendant naturel des Sheriff, des Rats et des Béru, le combo a un temps joué un cran plus haut dans la cour des punks que ses complices et néanmoins amis de La Ruda, Skunk, Caméléons et autres Kargol’s, finissant pourtant rapidement par se fondre dans une mouvance alternative qui n’a jamais manqué de faire skanker les foules tout en leur proposant un message clair et fort. Avec toujours les mêmes idéaux et toujours la même fougue mais aussi avec dix ans de plus et la prétendue sagesse qui vient avec, Gilbert et ses Problèmes nous reviennent enfin avec un album plus fouillé, plus introspectif aussi … Histoire de mieux se souvenir que notre passage sur terre ne se fait jamais qu’« En transit » !

Gilbert et ses Problème, c’est encore et toujours cette attitude vindicative et ces slogans forts déversés avec beaucoup de cynisme par un groupe désabusé qui a pourtant encore foi en un avenir qui pourrait peut être un jour se montrer plus clément sous le poids de quelques hommes et femmes de bonne volonté. En attendant, c’est en crachant à la face du monde leur propre analyse très punk des choses que Lolo au chant, Jiv et Fofo aux guitares, Drik à la basse, Beavis à la batterie et Dim au saxo nous offrent un grand tour de montagnes russes où les secousses et les prises de plusieurs G sont fréquentes, musicalement bien entendu, mais idéologiquement et humainement aussi. Dénonçant les aberrations du quotidien avec « Rêve, ô Lucie », « En transit » ou « Le bar des pauvres », prônant la lutte contre le rattrapage organisé de la pensée avec « Sans étiquette », faisant quelques références fortes à la mort et au peu d’influences que l’on a somme toute sur notre vie, Gilbert et ses Problèmes en passe quand même par l’amour mais dans des conditions plus que torturées et nous rappelle enfin que derrière le côté désillusionné mais festif de ses chansons peuvent encore se cacher quelques moments de pure fiesta comme « Blind Drunk » ou « Tiguidiguidi ». Ouvert le plus largement possible sur les divers styles musicaux, le sextet qui reste quand même très attaché à ses racines ne renonce jamais à user d’un peu de hardcore, de valse ou de ska pour pimenter des compos qui n’en trouvent qu’encore plus de personnalité et si les diverses voix off et la réalisation de Plume prouvent que Gilbert et ses Problèmes est un groupe qui a de l’idée en studio et qui sait les mettre en oeuvre, c’est quand même à la scène que la formation ira batailler ferme pour que la sauce prenne définitivement. On y croit totalement !