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GENTLEMAN JUL’ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 10 avril 2010
 

Gentleman Jul’
(Flamophone – Hexagonal Music – 2010) 
Durée 38’30 – 10 Titres

http://www.myspace.com/gentlemanjules

Il rêvait d’Amérique et de boxe, il est né au Sénégal et est devenu chanteur, la vie est parfois faite de quelques petits compromis … C’est à Fatick que Gentleman Jul’ a poussé ses premiers cris et c’est à Paris qu’il fait aujourd’hui entendre une voix qui s’inscrit dans la plus pure tradition du reggae qu’il affectionne plus que tout, l’écoute assidue de modèles comme Jimmy Cliff, Peter Tosh, Alpha Blondy ou Tiken Jah Fakoly ayant conduit le jeune homme à proposer ses propres chansons dans lesquelles il use des rythmes traditionnels venus de la Grande Caraïbe mais aussi d’Afrique et où il fait également preuve d’un mélange bien équilibré d’engagement, d’humour et de sensibilité. Dirigé vers le dancefloor sans pour autant renier ses racines ancestrales et son amour pour la patrie qui l’a vu naître, le premier effort éponyme de Gentleman Jul’ est une invitation permanente au déhanchement ! 

Le rythme intelligemment posé entre Alpha Blondy et Manu Chao, l’artiste nous entraîne dans un voyage initiatique digne de ceux que proposent généralement les griots avec en prime une touche naturelle de modernisme qui le pousse à faire appel au ragamuffin, à la country ou même à la pop pour mieux faire chavirer l’auditeur. Usant avec autant de spontanéité de sujets légers mais aussi de sujets plus graves, Genleman Jul’ a compris que le rôle d’un auteur n’était pas seulement d’amuser les foules ou au contraire de leur ouvrir les yeux mais que combiner les deux était chose compatible, ce qu’il fait avec beaucoup de discernement sur des titres comme « Politique action », « Nulle part ailleurs », « Peace And Love » ou « Oh Mama Mia ». Dans le grand bain bouillonnant que nous propose Gentleman Jul’, chacun aura tout le loisir de se laisser toucher par des couleurs chaudes et conviviales, des accents qui prêtent à rêver et à se faire cajoler et l’instant d’après à rugir de folie et à se laisser aller aux démonstrations les plus folles sur les pistes de danse … Un slow un tantinet guimauve pour compléter le tout comme « Dans les jardins de l’été », un délirant reggae chaloupé à souhait comme « Faut qu’ça dégouline », et quelques titres qui font taper du pied de manière plus ou moins soutenue comme « Ibolena Boum Boum » et « Vivre » et nous voilà rendus au bout d’un premier album qui n’a rien, mais vraiment rien du tout à se reprocher ! Une belle découverte …