samedi, 24 avril 2010
Out of the tunnel’s mouth
(InsideOut Music – 2010)
Durée 45’37 – 8 Titres
http://www.stevehackett.com
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 Six années et pas moins de huit albums studios comme guitariste de Genesis auront suffi à faire de Steve Hackett une des stars les plus reconnues de la scène internationale et c’est depuis sa séparation du groupe en 1977 pour des sempiternelles divergences musicales que le Britannique poursuit une carrière solo à peine marquée par un essai de groupe avec GTR qu’il avait formé en 1986 avec Steve Howe. Un premier effort personnel enregistré en 1975 avec Phil Collins et Mike Rutherford alors qu’il faisait encore partie de Genesis lui avait mis le pied à l’étrier, la suite de sa discographie personnelle longue comme au moins les deux bras n’en finira plus de l’imposer comme un des pionniers du tapping mais aussi comme un des très grands guitaristes classiques, ce qui ne l’empêchera nullement de continuer à produire un rock’n’roll progressif des plus innovants. Accompagné entre autres d’Anthony Philips à la 12-cordes, Nick Beggs et Chris Squire à la basse, Dick Driver à la contrebasse, Roger King aux claviers, Christin Townsend et Ferenc Kovacs aux violons, le guitariste et chanteur nous présente son cinquantième album, toutes catégories confondues … Une paille !
Il y avait quatre ans que Steve Hackett ne s’était pas fendu d’un album électrique et à l’heure de souffler ses soixante bougies, le mythe vivant a choisi non pas de prendre sa retraite mais bel et bien de revenir à ses premières amours en nous servant comme sur un plateau un opus apte à réveiller et à faire vibrer ceux qui s’étaient mis en sommeil après la sortie de « Wild Orchids » … Si la formule ne sort que très peu des sentiers déjà largement battus par Hackett, au moins le jeu a t’il le mérite d’être sincère et même de réussir à nous surprendre un peu à deux ou trois reprises comme par exemple avec les arrangements soignés de « Fire On The Moon » ou encore avec l’épique « Sleepers » tarabiscoté à n’en plus finir. S’il n’évite pas quelques redondances, « Out Of The Tunnel’s Mouth » qui pêche quand même parfois par le manque évident de batteur, ce qui le conduit à quelques approximations rythmiques, n’en reste pas moins un très agréable ouvrage pour qui apprécie le jeu très stylé d’un Hackett toujours en grande forme, même si on le sent parfois un peu en déficit d’inspiration. Les veinards qui mettront la main sur l’édition spéciale se régaleront en outre de cinq titres live supplémentaires parmi lesquels on citera « Blood On The Rooftops » ou « Firth Of Fifth » mais aussi d’un titre studio, « Every Star In The Night Sky », et d’un superbe livret très détaillé. Les fans du guitariste apprécieront comme il se doit, ses détracteurs n’en finiront plus de déverser leurs critiques et l’auditeur lambda qui tombera dessus au détour d’un bac aura tout le loisir de se dire que Steve Hackett en a gardé un peu sous la pédale, histoire de nous offrir quelques albums de plus pour les années à venir …
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