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BERNARD ALLISON à MAGNY LE HONGRE (77) pdf print E-mail
Ecrit par Bruno Migliano  
vendredi, 12 mars 2010
 

BERNARD ALLISON
FILE 7 – MAGNY LE HONGRE (77)
Le 28 février 2010

http://www.bernardallison.com/
http://www.myspace.com/bernardallisongroup
http://www.file7.com/

Remerciements : File 7, Bernard Allison, Dave Brown, Little Magic Sam

Un dimanche après-midi de février, le 28 … BA, ça ne veut pas dire Bifidus Actif, mais c’est tout comme. Il a dû tomber dedans quand il était tout p’tit. Quelle énergie ! Il a pris en maturité aussi, plus calme, et le son sur scène moins fort. De retour en Europe pour la présentation de son dernier album, « The Otherside », Bernard Allison a gardé la même la formation, Erick Ballard (batterie), Jose Ned James (saxo, percus), Bruce B McCabe (claviers), Jassen Wilber (basse)et Michael Goldsmith (guitare), tous fidèles au Prince.

Tenue décontracte, il arrive sur scène comme d’habitude avec un large sourire, heureux de se retrouver là devant son public. Et il est venu nombreux ce public ! Une programmation un dimanche en fin d’après-midi à 18h00, fallait oser. Je n’ai rien contre la lointaine banlieue mais Magny le Hongre ce n’est pas la porte à côté, il faut déjà passer un péage sur cette autoroute A4 en direction Metz. Donc je disais, un public qui remplit copieusement cette salle du File 7. Un concert mené allegretto, mixant les morceaux du précédent album et du nouveau, bah oui, c’est quand même pour cela qu’on est venu. Chaque musicien est à sa place, importante. Tous sont sur le devant de la scène, Bernard Allison laissera de nombreuses intervention à ses fidèles musiciens.

Bruce aux clavier interprètera un des morceaux composé par lui présent sur la galette et qui ne fait pas pâle figure au milieux de ces derniers petits bijoux, moi j’aime bien, chacun ses goûts. Puis surprise, je me souviens de lui quand je bossais pour le père Lulu (Luther Allison). Chaque fois que Luther passait dans une salle à Paris ou en banlieue, il y avait un p’tit bonhomme qui montait sur scène avec ses harmos. Luther lui a toujours fait une place dans ses shows, l’invitant à venir taper le bœuf. Pensez donc, quand on est haut comme trois pommes, qu’on a huit balais, on n’a peur de rien. Ce dimanche c’est Bernard qui l’invite, il a grandi, a toujours une gueule de gamin, ce coup ci il a troqué l’harmo contre une gratte, et pas n’importe laquelle, celle de Bernard. Celui-ci le conduit jusqu’au centre de la scène, les mains sur ses épaules. Comme un grand frère il reste derrière lui, maintenant mon p’tit à toi de jouer …

Little Magic Sam, car c’est de lui que l’on parle, a la banane jusqu’aux oreilles. Il se souvient de Luther, un deuxième père, et Bernard, un « Bro » … C’est assez émouvant et le gamin prend un réel plaisir avec le reste de la troupe. On pourrait penser qu’ils jouent tous ensemble depuis des années. A la fin du morceau, Bernard reprend son bien et voilà que Little Magic Sam se souvient qu’il joue aussi et avant tout de l’harmo. Comment ? On avait dit un morceau … allez un autre … avec mon harmo ? Ok let’s go … ! Un petit moment de bonheur pour chacun, voilà ça ne fait pas de mal. Evidement tout ceci en mémoire de Luther qui a contribué à l’éclosion de cette petite graine de bluesman et qui a tant marqué les esprits. Pour lui rendre un hommage, Bernard, comme il le fait maintenant à chaque concert, jouera « Serious », un titre qui avait été co-écrit à l’époque avec Michel Carras. Là encore moment d’émotion car comme il le dit si bien lui-même, son père lui a toujours recommandé, « ne fait pas du Luther Allison mais joue du Bernard Allison, joue ce qui est dans ton cœur ». Mais ce titre Bernard ne se lasse pas de le réécrire à nouveau.

La fin d’après-midi s’est terminée, ou plutôt le début de soirée a bien commencé. La salle se videra tout doucement, le public attendant bien sagement sa dédicace. Rendez-vous est pris pour l’automne, une salle parisienne en vue … Vivement l’été parce qu’il caille, et puis après c’est l’automne …

Bruno Migliano – février 2010