mardi, 30 mars 2010
Clan Edison
(Autoproduction – 2010)
Durée 50’36 – 9 Titres
http://www.myspace.com/leclanedison
 Si sa naissance remonte à l’an de grâce 2003, ce n’est que quatre ans plus tard que ce combo du Languedoc Roussillon trouvera sa forme définitive et il lui faudra un an de plus pour abandonner son nom d’origine, La Mouise, et devenir Clan Edison, c’est dire si le son et l’électricité ne lui fait pas peur ! Adeptes du Français mais aussi utilisateurs réguliers de la langue de Johnny Cash, Sylvain Arnaux à la guitare et au chant, Harold Martinez à la basse et au chant et enfin Fabien Tolosa à la batterie s’attachent à créer une musique à la fois puissante et lourde, un gros rock conjointement stoner et bluesy dans lequel on sent autant les influences de Fugazi que de Gun Club … Un premier album publié en 2007 et quelques démos et maxis plus tard, Clan Edison a pratiquement joué dans tout ce que le Sud de l’hexagone compte de belles salles et de festivals, montant même à l’occasion jusque dans la capitale avant de se remettre à travailler d’arrache pied pour ce nouvel effort éponyme.
Si Clan Edison a choisi de donner dans le country rock sombre et oppressant, c’est pour mieux réaffirmer le côté sauvage et trouble de la musique qu’il a toujours apprécié ! Un son nerveux, tendu à bloc, une attitude de hors la loi armé jusqu’aux dents et prêt à dégainer au moindre signe suspect, les Nîmois sont bien décidés à ne pas faire dans la dentelle et les corbeaux et autres barbelés qui agrémentent le superbe digipack dans lequel la rondelle est livrée sont là à chaque instant pour le rappeler. Le grain rugueux de la voix colle au plus près de la guitare agressive au possible, l’ensemble se voyant porté par une section rythmique qui ronronne à la manière des vieux V12 soigneusement rôdés par les longues heures passées à arpenter les plaines sableuses et si les compos tiennent particulièrement bien la route, c’est parce que le trio a mis dedans des ingrédients qui nourrissent au quotidien son vécu au travers de la réalité ou simplement de ses influences majeures. Avec des titres comme « Eternity », « Shadow Of Your Hand », « Quatre planches » ou « Orvietan », Clan Edison nous délivre une musique posée à un juste milieu entre 16 Horsepower et Lynyrd Skynyrd et servie avec la puissance des Queens Of The Stone Age ou de Molly Hatchet … Tout ce qu’on aime en quelque sorte, surtout quand c’est enregistré et produit avec soin et que pour encore fignoler un peu plus ses arrangements, le groupe en appelle parfois au violon. Tout simplement superbe !
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