dimanche, 21 mars 2010
Hit the road & play the blues
(Autoproduction – 2010)
Durée 50’01 – 12 Titres
http://www.myspace.com/buzztownbluestrio
 Nouveau venu sur la scène blues nationale, Buzztown se paie le luxe de frapper un grand coup en livrant un premier album particulièrement réussi alors que personne ou presque ne les attendait. Pour Hugues Renault à la guitare et au chant mais aussi aux compositions, Anthony Billaud à la basse et Benjamin Jouet à la batterie, l’essentiel était de parvenir à retranscrire de façon immédiate toute la passion qui est en eux, l’amour d’une musique électrique dans laquelle on remarque en toile de fond l’influence des Luther Allison, Albert King, et autres Stevie Ray Vaughan mais aussi de Robben Ford et de Lucky Peterson. En attendant de pouvoir découvrir le trio à la scène, on se pose un long moment sur « Hit The Road & Play The Blues » où quelques guests comme Hugues Martineau à l’orgue et Sylvain Mazzola à l’harmonica apportent encore un peu plus de charme et de diversité …
Le départ en trombe laisse augurer du meilleur ou du pire, c’est selon les aspirations de chacun, mais on constate d’entrée de jeu chez Buzztown une très forte volonté de laisser son empreinte sur le public en lui imposant ses propres choix musicaux, n’hésitant pas à virer très rock pour se laisser glisser l’instant d’après vers le blues pur jus et le boogie mais aussi vers des accents jazzy, vers du funk ou encore du swing. Bien décidé à ne pas lutter contre le réchauffement climatique, le trio fait très vite monter le thermomètre vers des températures aux limites du raisonnable mais c’est sans jamais trop en faire que le frontman met en valeur son travail, dosant habilement les soli et laissant sa voix trouver sa place naturelle à chaque changement de direction qu’il ordonne aux morceaux. Séduit par « Mr Wrong » et par « The Worst Is Yet To Come », l’auditeur en redemande à chaque fois et c’est en traversant encore quelques « Shake Your Hips », « Sweet Cad » ou « Imaginary Story » et leurs couleurs très variées mais complémentaires que l’on en arrive sans la moindre once de lassitude à « Little Girl », la raison la plus valable de se laisser aller à en reprendre une couche … Il y a des jours où cinquante minutes de blues semblent ne représenter que très peu de temps et si l’intensité de « Hit The Road & Play The Blues » est phénoménale, c’est aussi et surtout parce que Buzztown a trouvé le meilleur des moyens d’établir le contact avec un public qui sera à tous les coups séduit. A ne manquer sous aucun prétexte !
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