vendredi, 26 mars 2010
Dans ma démocratie
(Abelya Production – Mosaic Music Distribution – 2009)
Durée 44’54 – 11 Titres
http://www.les-notaires.com
http://www.myspace.com/lesnotaires
 La poésie, les mots choisis et les mélodies soignées sont leurs trois principales raisons d’exister, Toulouse est le creuset naturel où ils ont souhaité installer leur étude, comment dès lors imaginer un instant de ces Notaires qu’ils puissent apporter autre chose qu’une bonne nouvelle quand ils frappent à votre porte avec un troisième album sous le bras ? Salués pour leur production discographique, Etienne à la guitare et au chant, Clément aux guitares, Ausias à la basse, Annelise aux claviers, Laure à la flûte, Ronan à l’accordéon et Olivier à la batterie ont également brillé sur les scènes régionales et après quatre ans d’une mure réflexion et un an de plus pour mener à bien sa réalisation, c’est avec un nouvel effort très abouti qu’ils reviennent sur le devant des bacs indépendants dans lesquels on plonge avec délice et dont on ressort souvent avec des trésors … « Dans ma démocratie » fait indiscutablement partie de ceux là !
A la croisée des chemins entre Brassens et La Mano, Les Notaires conjuguent avec un incommensurable talent la poésie et l’engagement, le profond et le plus léger, en tirant des chansons à vivre pleinement, que ce soit une fleur au coin des lèvres, une pancarte au-dessus des épaules au carrément un pavé à la main … Chaleureux et accueillant, ce nouvel effort des Toulousains laisse entrer le soleil dans ses rythmes mais n’en oublie pas pour autant les petits et grands soucis du quotidien, qu’ils viennent des relations entre les hommes, des contraintes économiques ou même des petites transformations qui accompagnent le passage de l’enfance à l’adolescence. Entre optimisme et drôlerie d’une part, mélancolie et refus des conventions de l’autre, Les Notaires nous rédigent un acte en douze paragraphes pas toujours très complémentaires mais un acte auquel on est bien obligé de finir par se plier après quelques écoutes tant il fait l’unanimité auprès d’une équipe de complices qui prennent autant de plaisir à l’interpréter que l’on en prend à l’écouter. « Obsédé par la lune », « Une larme » ou « J’aime à pisser », « L’âge du poil », « Sale musicien » ou « L’arbre que j’aimais », voilà autant de bonnes raisons de parapher une à une les pages de cette constitution qui nous donne un avant goût de ce qui se passe « Dans ma démocratie ». Déjà dans les bacs …
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