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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 24 mars 2010
Offering
(Equilibrium Music – Season Of Mist – 2010)
Durée 40’30 – 1 Titres
http://www.rajna.net
http://www.myspace.com/rajnamusic
http://www.equilibriummusic.com
 Il est des groupes qui vous font voyager au travers de leur musique et Rajna fait indiscutablement partie de ceux là puisque au gré de leurs huit précédents albums, Jeanne et Fabrice Lefebvre ont toujours eu à cœur de nous emmener vers de nouvelles sonorités grâce non seulement à des choix originaux au niveau des instruments mais aussi à une voix qui sait à chaque instant coller au mieux à la couleur recherchée. Après l’Orient dans son ensemble mais également après de très larges escapades du côté de l’Asie et de l’Afrique, le duo se devait de nous surprendre une fois encore et c’est en revenant très ouvertement vers l’Europe et en particulier sur le contour de la Mer Egée que le neuvième album de Rajna nous interpelle à nouveau. Première collaboration avec le label lusitanien Equilibrium Music, « Offering » se présente comme un retour progressif vers le bassin méditerranéen et si les sonorités y restent très mystiques, c’est sans doute un peu parce que ce nouveau périple débute du côté de la Turquie …
« Offering » est une fois encore la rencontre entre un groupe et une culture, ni l’un ni l’autre n’ayant plus quoi que ce soit à prouver à quiconque mais les deux s’efforçant conjointement de se nourrir chacun des talents de l’autre pour mieux créer une alliance en tous points irrésistible ! Usant comme à l’accoutumée de nombre d’instruments locaux, Fabrice s’est fait l’architecte de cet ouvrage et non content d’en dessiner les contours, il s’est attaché à en creuser les fondations puis à y installer des murs à la fois solides et harmonieux que Jeanne n’a plus eu qu’à tapisser et à enluminer d’une voix qui semble être, contre toute attente, encore plus majestueuse qu’elle ne l’était déjà auparavant. On chemine en bonne compagnie d’un « Ephesus » à un « Epidauros » en glissant au gré du vent et des senteurs entre les Iles du Dodécanèse et les Cyclades pour en arriver à remonter au travers de tableaux musicaux très variés vers le Péloponnèse où, après « The Dance Of Cleomene », il ne nous restera qu’à nous rendre du côté de « Never Land » et à y jouir pleinement d’un superbe « Quiet Hour » pour un final très typé eighties sur lequel Aret Madilian du groupe Deleyaman apporte sa contribution vocale. Le versant symphonique de l’ouvrage nous enveloppe dans une sorte de chaleur propice à la méditation que le chant très pur accentue encore un peu et que l’on opte pour la version digipack ou pour la version vinyl collector numérotée à la main et limitée à cent cinquante exemplaires, nul doute que l’on sera comblé par un contenu hors du commun.
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