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BOOGERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 14 mars 2010
 

As clean as possible
(At(h)ome – Wagram – 2010) 
Durée 35’16 – 10 Titres

http://www.myspace.com/musicboogers

Que ceux qui ont pour habitude de ranger les artistes et leurs albums dans des boites avec une belle étiquette dessus se ravisent, Boogers risque de très vite vous donner non seulement du fil à retordre mais en prime un sacré mal de crâne ! Un look à la JP Nataf et le côté clochardesque qui va avec, des accents musicaux qui viennent de loin, voire même carrément de très loin, un accoutrement musical plutôt atypique puisque le bonhomme se déplace avec son ampli et sa  guitare, jusque là pas de quoi se laisser surprendre, son micro, passe encore, mais aussi avec son synthé et sa platine et en prime quelques accessoires. Homme orchestre donc, Boogers devait encore se choisir un genre et c’est là qu’intervient la côté le plus cataclysmique de la chose puisque l’artiste n’a rien trouvé de mieux que de piocher dans les Ramones et dans Gorillaz, dans Weezer et dans The Clash pour en arriver à une musique … époustouflante !

Si le personnage joue les caméléons avec beaucoup de discernement, il ne se contente pas de le faire au niveau physique et s’efforce de réutiliser ses côtés les plus changeants pour les adapter à une musique qui devient très vite une véritable douche écossaise dans laquelle on passe des refrains les plus pops aux riffs les plus punks, et ce n’est là qu’un bref résumé des choses, la sensation ne s’accommodant que très difficilement de mots pour expliquer ce qu’elle nous réserve. Hors des modes mais surtout hors du temps, Boogers se la joue à la fois roots et très moderne, passant de structures presque éculées tant elles sont prévisibles à d’autres totalement inédites dans lequel le grain très cheap d’un synthé daté du jour de ponte se mélange à des arrangements particulièrement fouillés où la voix est mise en contraste et en même temps en harmonie avec une guitare explosive et une note redondante qui traîne en toile de fond. « As Clean As Possible », c’est en quelque sorte la manière qu’à eu Boogers de dire que tout devait disparaître, les idées reçues sur la musique en général et le pop punk en particulier, les conventions trop rigides en matière d’écriture mais aussi de composition, les groupes trop bien ordonnés autour du rôle central de la batterie … En lieu et place de tout cela, ce personnage à la fois attachant et surprenant nous sert un lot bien hétéroclite où les « Anywhere », « Talk To Charlie », « I Wanna Do It Now » et autres « I Lost My Lungs » ne se rencontre que sur un seul terrain, celui de la diversité ! Vous en avez marre de la pop trop aseptisée et du rock artificiellement durci ? Boogers est indiscutablement l’artiste qu’il vous faut !