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LOUIS-RONAN CHOISY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 avril 2010
 

Rivière de plumes
(Bonsaï Music – Karamazov Production – 2010) 
Durée 64’33 – 20 Titres

http://www.louisronanchoisy.com
http://www.myspace.com/louisronanchoisy

Enfant de la pop et du rock psychédélique, Louis-Ronan Choisy a passé la fin de son adolescence à jouer dans des groupes puis s’est mis à l’écoute de Leonard Cohen et à la lecture des œuvres de Céline … Un déclic en quelque sorte, qui sera marqué par une nouvelle façon de chanter mais aussi d’écrire puisque c’est sous son prénom que l’artiste sortira son premier album, « D’apparence en apparence », qui lui permettra de jouer en ouverture de Dani, de Cali ou de Sanseverino et d’aller tâter des plus grandes scènes sur les festivals. Un deuxième abum très brit-pop puis un troisième plus electro-rock finiront de rendre à Louis son patronyme dans son entier et c’est aujourd’hui pour la première fois sous le nom de Louis-Ronan Choisy qu’il nous livre un album aux saveurs iodées, un ouvrage aux couleurs changeantes qui nous emmène de la pop jusqu’à la chanson française en passant par le folk en puisant dans des influences très fortement latines mais aussi forcément un peu nord-américaines. Complété par la bande originale du film de François Ozon, « Le Refuge », « Rivière de plumes » vise le beau absolu, ni plus ni moins !

Il a inscrit ses compositions entre le ciel et la mer, histoire de les rendre encore plus étranges et en même temps plus belles, le bleu général du paysage se retrouvant retranscrit à merveille dans des mélodies où le côté lunaire se mélange avec un soin tout particulier au côté marin … Réunion de nombre d’influences ponctuée de détails toujours soignés et d’arrangements fort à propos, la douzaine de titres de « Rivière de plumes » nous entraîne dans un monde l’on croise tantôt Gainsbourg et Bashung pour leur côté soigneusement dépouillé, tantôt Etienne Daho pour son versant pop instantané, tantôt Daniel Darc pour ses penchants les plus jusqu’au-boutistes, le tout se posant sur des mélodies que l’on jurerait installées à un milieu plutôt équitable entre Brian Eno, Blonde Redhead, Lou Reed et Leonard Cohen. De chansons solitaires en duos très réussis, Louis nous raconte « L’homme de cire » et « Copenhague », partage « Le refuge » avec Isabelle Carré puis glisse par « Le mépris » et « La rencontre » jusque vers cette élégante B.O. marquée par un thème au piano et un autre à la guitare et par des relectures du « Refuge » sous diverses formes, instrumentales et chantées … A la fois album d’esthète et d’épicurien, « Rivière de plumes » nous présente un autre Louis, un peu différent de celui que l’on connaissait déjà mais en même temps très complémentaire, un peu comme si reprendre son nom complet lui avait permis de pousser un peu plus loin l’étendue de son champ d’investigations …