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THIBAUT DERIEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 17 mars 2010
 

Le comte d’apothicaire
(Kpish – Kiui – L’Autre Distribution – 2010)
Durée 42’15 – 12 Titres

http://www.myspace.com/thibautderien

Deux albums publiés avec le groupe De Rien en 2003 et 2005 auront fini de lui donner l’envie de retrouver son prénom et c’est aujourd’hui sous son véritable et complet patronyme que Thibaut Derien nous présente son troisième effort, un concentré toujours aussi dense de ses influences poétiques mis en musique par des compositeurs comme Cyril Giroux, Benjamin Scampini ou encore Bertrand Louis qui participe activement aux arrangements mais signe également la réalisation du « Comte d’Apothicaire ». Gourmand de la vie et en même temps très détaché de ses contraintes, un côté glandeur assumé et un autre bosseur, Thibaut Derien est un charmeur, un de ces artistes qui font des chansons avec tout et rien, plutôt avec rien d’ailleurs, ça sonne mieux, et qui les défendent à la scène avec un tel naturel que l’on ne peut qu’être séduit non seulement par les bons mots bien sur, mais aussi par la manière de nous les faire avaler …

A la fois vieillot et moderne, aussi touffu en réalité que léger en apparence, « Le Comte d’Apothicaire » est une invitation à la découverte du monde qui nous accueille, un monde tantôt bien réel et tantôt totalement imaginaire qui nous entraîne entre mélancolie toute naturelle et joie de vivre très spontanée vers une douzaine de titres qui en passent par le cinéma et par le théâtre mais aussi par la vie de tous les jours, histoire de mieux déstabiliser celui qui les découvre. Au côté faussement changeant des sujets abordés s’ajoute celui des orchestrations, les mélodies nous emmenant vers les cabarets d’antan ou au contraire vers la chanson rock d’aujourd’hui et se révélant à chaque fois être le prétexte idéal à quelques jeux de plus, qu’ils soient de mots, de cordes ou même de clochettes … Irrésistible en solo, Thibaut Derien nous fait le coup du « Cœur d’artichaut » et de « Mon disque dort » mais aussi de « La guerre du feu » et du « Goût de la vie » en trouvant à chaque fois la rime propice à l’émotion, au sourire, à la surprise même, et c’est au travers de deux duos qu’il diversifie encore un peu mieux ce troisième album, se faisant « Peintre en sentiments » aux côtés de Clarika et tentant ensuite de soigner « Les acouphènes » en consultant François Hadji-Lazaro. Difficile de rester indifférent à ce « Comte d’Apothicaire » qui nous fait un si bel accueil et qui, du « Far West » à la « Rue Germain Pilon », contribue à nous donner une irrésistible envie de faire « Le tour du cadran ». L’artiste enchante autant qu’il chante et pour tout ça, même si l’on imagine déjà sa réponse, on ne peut que lui dire merci !