Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 28 mars 2010 Eloïne Song (Mediator Music Production – 2010) Durée 6’43 –2 Titres
http://www.myspace.com/eloinesong C’est à l’adolescence qu’Eloïne Song a composé et enregistré son premier album en se faisant appeler Marine et après avoir donné nombre de concerts sur les scènes parisiennes, la Franc-Comtoise s’en est allée au Québec où elle s’est fait remarquer dans divers clubs dédiés à la chanson francophone. Fidèle à une musique pop qui tutoie plus ou moins ouvertement la variété, la chanteuse partira chanter sur le Tour de France Cycliste Féminin en 2000 puis enregistrera un single et enfin un maxi qui lui permettront non seulement de tourner mais aussi de s’ouvrir les playlists des radios. Un CD de plus la conduira vers divers festival et c’est forte de ses passages répétés sur la bande FM qu’Eloïne Song a mis en boite deux nouveaux titres en attendant de s’offrir enfin un véritable album …
Eloïne Song semble avoir fait le vœu de ne jamais grandir, que ce soit dans l’usage d’une voix qui rappelle encore et toujours celle de Vanessa Paradis lorsqu’elle n’était qu’une petite fille ou même dans l’écriture de chansons qui en appellent respectivement au prince charmant ou encore à des retrouvailles avec une enfance qui se révèle omniprésente … Ca se corse un peu au niveau des mélodies avec notamment la guitare très soignée de Jimmy Falk qui accompagne la chanteuse sur « Elise » et avec le piano de Jeff Melin qui la porte véritablement tout au long de « Quand je serai un enfant » et si l’ensemble reste toujours très dirigé vers le grand public, cela ne fait qu’accentuer l’impression que l’on a que la chanteuse vise avant toute autre chose le coup artistique imparable et le single qui cartonne plus qu’un véritable travail de fond qui la conduirait à livrer un album structuré, varié et pleinement abouti. C’est quand même quelque peu dommageable car à bien y réfléchir, ce sont les artistes qui ont eu une carrière bien remplie qui restent dans les mémoires et dans les cœurs, les autres se voyant reclus éternellement derrière un single dont on retient plus facilement le nom que celui de la personne qui l’a interprété … Il y a non seulement l’originalité mais aussi la matière pour réussir à frapper fort, reste maintenant à s’en donner les moyens !
|