mercredi, 10 mars 2010
Naked thoughts from a silent chaos
(Lion Music – 2010)
Durée 39’03 – 8 Titres
http://www.myspace.com/charlysahona
 Outre le fait de jouer les guitar heroes au sein du groupe de metal Venturia, le Montpelliérain Charly Sahona est un brillant multi-instrumentiste qui a fait le pari de s’offrir son premier album solo, jusque là rien de bien original, et qui a choisi d’enregistrer non pas un ouvrage de guitariste destiné à ses pairs mais bel et bien un véritable album de metal progressif avec tout ce qu’il faut dedans, des guitares bien entendu, mais aussi des claviers et enfin une voix, la sienne, pas désagréable du tout. Formé au piano classique dès son plus jeune age, l’artificier s’est simplement adjoint les services de sa traditionnelle section rythmique, Thomas James à la basse et Diego Rapachietti à la batterie, et a assuré tout le reste sur « Naked Thoughts From A Silent Chaos », composition incluse, pour en faire un album qui lui ressemble, hautement technique, puissant et accrocheur ! Avec un résultat qui se place à un juste milieu entre Dream Theater et Muse, Charly Sahona s’impose comme une des grandes révélations de ce premier trimestre …
C’est un album très moderne qui s’offre à nous, un ouvrage fabuleusement ouvert vers toutes les mouvances du metal, qu’elles soient progressives, speed, mélodiques ou encore néo-metal, et c’est en fignolant ses arrangements et ses effets en tous genres que le guitariste en arrive à quelque chose de très surprenant et en même temps très attachant, laissant se télescoper toutes ses influences pour en ressortir quelque chose de très cohérent dans lequel on trouve même à l’occasion de jolis accents pop-rock non dénués d’intérêt. Sans jamais trop en faire, Charly Sahona s’efforce d’aller droit à l’essentiel et nous emmène dans des mouvements guitaristiques pleins de dextérité puis dans des nappes de claviers très aériennes ou dans des parties de piano particulièrement inspirées, n’en faisant ni trop ni trop peu sur les soli de guitare et y allant même parfois de quelques arpèges, histoire de mieux diversifier le tout. On saluera pour en finir une production des plus soignée et un travail de composition qui mise plus sur la qualité des morceaux que sur leur durée, les « Relieved », « River Of Lies », « It Will Fly Away » et autres « All That Can’t Be Said » dépassant certes quelque peu les standards radiophoniques mais n’outrepassant que très rarement le cap des cinq minutes pour rester à la fois directs et accessibles. Un très bon album proposé par un guitariste à la fois humble et talentueux !
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