lundi, 22 mars 2010
Sunlight Special
(Autoproduction – 2010)
Durée 62’38 – 7 Titres
http://www.michelbenebig.com
http://www.myspace.com/michelbenebig
 Porte-parole du jazz en général et de l’Orgue Hammond en particulier, Michel Bénébig est un boulimique de musique qui, de Nouvelle Calédonie dont il est originaire, inonde tout le Pacifique Sud de ses notes, que ce soit en quartet, en quintet et même plus encore … Musicien et compositeur mais aussi professeur, cet artiste parmi les plus attachants nous emmène régulièrement en musique dans son île mais aussi parfois bien plus loin en associant toutes sortes de sonorités au jazz et en laissant parfois un peu de place aux influences ethniques dans une œuvre déjà bien fournie. A l’heure où il s’apprête à venir donner quelques concerts parisiens pour convaincre la capitale de toute l’étendue de son talent, l’organiste se retourne un moment sur un concert donné à l’Hôtel Surf de Nouméa en août dernier, alors qu’il se produisait en quartet en compagnie du Néo-Zélandais Dixon Nacey à la guitare, de l’Australien Andrew Dickeson à la batterie et de son épouse, la délicieuse Shem, au chant.
On connaît le génie dont fait preuve Michel Bénébig quand il s’agit d’intercaler sur un seul et même ouvrage de longs passages instrumentaux et des titres chantés, les premiers se chargeant de poser mais aussi d’entretenir une ambiance chaude et colorée en attendant les seconds … Tenir une heure de spectacle avec leurs propres créations est un exercice qui ne pose aucune difficulté à Shem et Michel Bénébig et si chacun des musiciens présents sur scène y va de ses délicates démonstrations de finesse, de subtilité ou même de maestria, c’est à chaque fois remis au pas par la voix pleine de sensualité et de nuances de la diva que ses mâles accompagnateurs retournent à leurs gammes pendant qu’elle nous emmène avec foi vers « Papouasie Bornéo », « J’ai fait le point » ou même vers une superbe « Sortie de secours ». Mélanger la technicité et le feeling du jazz instrumental, le grain si séduisant de l’Orgue Hammond et le cachet si typique du jazz vocal avec autant d’ingéniosité ne pouvait que conduire à la diversité mais aussi à la richesse naturelle d’une musique qui n’en finit plus de jeter dans le ciel de petites étincelles de talent mais aussi de plaisir et c’est une fois encore que le Michel Bénébig Quartet y parvient haut la main, ressortant de ce concert pour le moins exceptionnel avec un album non moins exceptionnel, un ouvrage qui sera, c’est désormais presque une tradition familiale, illustré par une œuvre graphique de Shem, pas une peinture cette mais un dessin … Encore un bel album !
|
