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LILI STER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 19 mars 2010
 

La Castafiore
(Lez’Art – 2010) 
Durée 47’55 – 14 Titres

http://www.myspace.com/mynameislilister

C’est un monde bien à elle que Lili Ster a choisi de créer, un monde qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau et dans lequel le côté mutin de sa voix est aussi important que le côté pétillant de son piano. Elevée auprès d’un père musicien, la jeune artiste a fait son apprentissage en le regardant jouer et en écoutant ses disques des Beatles mais a parallèlement développé une attirance naturelle pour le blues et ses chanteuses, se laissant attraper par le groove de Bessie Smith et de Nina Simone et apprenant le piano au conservatoire avant de décider de fixer elle-même les règles de son jeu. Electron libre, c’est à la scène que Lili Ster trouvera sa véritable dimension, maltraitant à l’occasion des instruments un peu fatigués mais livrant à chaque fois un spectacle où ses notes sont complétées par une gestuelle qui fait de ses concerts de véritables trésors d’intensité. Accompagnée de Martin Gamet à la basse et Cyril Avêque à la batterie, la chanteuse se lance dans la promotion d’un premier album qui ne manque pas de sel, un ouvrage où treize compositions invitent une déstabilisante reprise, et pas n’importe laquelle en plus !

Il y a quelque chose de délicieusement insolent dans la voix de Lili Ster, une petite touche attachante où sensualité et moquerie se rejoignent pour donner pas forcément au contenu mais avant toute chose à l’intonation une couleur toute particulière qui fait penser à ces nouvelles chanteuses francophones venues d’Amérique du Nord comme Cœur de Pirate, Ariane Moffat ou encore Pascale Picard … Musicienne inspirée, la pianiste égrène ses ivoires et accompagne judicieusement le groove latent de ses musiciens pour en arriver à offrir des trésors où diverses émotions surnagent, la joie et la mélancolie bien entendu, mais aussi la provocation et ses côtés parfois un peu troublants. « La Castafiore », c’est un peu la première œuvre très sexy d’une artiste délurée mais touchante qui a décidé que rien ne pourrait lui résister et qui se donne les moyens d’y parvenir en nous servant « Mlle Shy » et « Ame sensible », « La sauterelle » et « Les allumeuses », et en faisant appel à Spleen pour mettre une touche de beat box sur « Je voudrais » ou en donnant un cachet jazzy swing très vintage à « L’homme à plumes » juste avant de revisiter Mika et son « Relax (Take It Easy) » d’une manière tellement originale que si l’on tarde un peu à reconnaître le tube interplanétaire, on tombe très vite sous le charme de ce qui est bien plus qu’une simple relecture. Si l’album n’est pas appelé à rejoindre les bacs avant fin avril, c’est d’ores et déjà à la scène que l’on peut et plus encore que l’on doit découvrir Lili Ster, une artiste qui à n’en point douter est appelée à faire évoluer la scène francophone dans le bon sens !