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JIMI HENDRIX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 07 mars 2010
 

Valleys of Neptune
(Legacy – Sony Music – 2010) 
Durée 62’02 – 13 Titres

http://www.jimihendrix.com
 
Qui eut cru que le gaucher le plus fameux de la planète guitare ait enregistré tellement de matériel que, quarante années après sa mort, il reste non seulement de quoi sortir un nouvel album, mais qui plus est un album qui tienne aussi bien la route ? Loin de compiler des prises live, des chutes de studio avec un Mi qui casse pendant le solo ou encore des maquettes enregistrées sous la douche alors que le Voodoo Child récupérait d’une nuit de débauche, « Valleys Of Neptune » est bel et bien un album, qui plus est inédit, de Jimi Hendrix ! On y retrouvera tout ce qui est sorti de l’esprit de l’artiste durant la période qui a suivi « Electric Ladyland », des morceaux enregistrés pour la plupart en 1969 avec, et c’est sans doute la dernière fois, la mouture originelle de The Jimi Hendrix Experience à savoir Mitch Mitchell à la batterie et Noel Redding à la basse, avant que ce dernier ne soit remplacé par Billy Cox que l’on remarque déjà ici. On ne reviendra pas sur le génie novateur de l’artiste, sur son jeu révolutionnaire et illuminé, tout ou presque a déjà été dit, mais tant de belles choses jamais couchées sur un album officiel méritaient bien que l’on s’y arrête …

Quatre décennies de sommeil au fond d’un tiroir gardé comme un coffre fort par les ayants droits du mythe Hendrix n’auront en rien émoussé le charme de ces pièces d’anthologie et c’est avec cette voix toujours un peu perdue dans la brume laissée par son jeu de guitare que le génie nous livre quelques monuments du rock psychédélique, des pièces dont l’écriture laisse souvent une grande part à l’improvisation pour le plus grand bonheur de ceux qui les jouaient à l’époque bien entendu mais aussi pour ceux qui les écoutent aujourd’hui. Quarante ans après son enregistrement, le single « Valleys Of Neptune » qui figure parmi les pièces les plus recherchées des fans du Jimi Hendrix Experience met enfin un terme à la longue course aux bootlegs et c’est aujourd’hui accompagné du meilleur de cette période digne d’un état de grâce qui prédisait malheureusement une fin précoce que l’on découvre l’album posthume de plus mais certainement pas l’album posthume de trop, ce dernier se dévoilant pour la fine bouche avec un son superbement retravaillé par Eddie Kramer. Enregistré en deux moitiés presque égales au Record Plant de New York et aux Olympic Studios de Londres, les treize titres de « Valleys Of Neptune » nous ramènent directement vers un artiste en pleine phase d’inspiration qui couchait là les toutes premières versions de morceaux comme « Mr Bad Luck », « Ships Passing Through The Night » ou encore « Lullaby For The Summer » mais qui présentait également des perles comme « Stone Free » et bien sur « Red House », scindé ici en deux parties pour en arriver à une durée de plus de huit minutes, et qui s’offrait enfin deux covers, le « Bleeding Heart » d’Elmore James et le « Sunshine Of Your Love » de Cream. A l’heure où Legacy Recordings réédite les plus grands albums de Jimi Hendrix dans des versions plus que luxueuses, un tel trésor ne pouvait rester enfoui plus longtemps !