samedi, 20 mars 2010
Through the window
(Electron’y’Pop – MVS Records – Anticraft – 2010)
Durée 47’13 – 12 Titres
http://www.saycet.fr
http://www.myspace.com/saycet
 C’est grâce à ses apparitions sur les compilations révélatrices « CQFD » des Inrocks et « Indétendances » de la Fnac que Saycet a commencé à faire son petit bout de chemin dans le paysage musical avec une musique à la fois fraîche et populaire dans laquelle l’electro fait bien plus que de la figuration. Initié par le compositeur et touche à tout de génie Pierre Lefeuvre, le projet concrétisé par un essai baptisé « One Day At Home » commencera à faire parler de lui et c’est une profession unanime qui saluera la lucidité de Saycet en citant dans ses comparaisons des pointures comme Boards Of Canada, on a déjà connu pire … Et puis c’est naturellement vers d’autres horizons que la musique a emmené son créateur, lui attirant l’oreille vers les accents ambiants de Brian Eno et lui faisant rencontrer Phoene Somsavath qui lui apportera sa voix mais aussi parfois sa guitare ! Tant qu’à faire, pourquoi ne pas chercher d’autres perspectives et s’attacher à la création d’un nouvel album qui jouerait la carte de l’évolution, un album comme « Through The Window » auquel on associerait l’image en s’adjoignant les services d’une équipe de vidéastes ?
C’est vers un monde au sens le plus large du terme que Saycet a décidé d’ouvrir sa fenêtre, un monde où les expérimentations et les programmations se mêlent toujours à de forts relents pop mais où le côté rock des compositions devient de plus en plus perceptible, un peu comme si au contact de Phoene Somsavath, le père de toutes ces belles mélodies avait pris conscience de l’existence d’une sphère post rock qui lui va comme un gant. Là où « One Day At Home » se contentait de quelques mots offerts avec parcimonie, « Through The Window » s’appuie plus ouvertement non pas sur des poèmes très construits mais surtout sur des phrases instantanées, des émotions brutes données à l’auditeur un peu comme elles viennent mais qui, portées par la voix pleine de sensualité et de chaleur de Phoene, deviennent carrément irrésistibles. Séduisantes sur album, des pièces comme « Easy », « Her Movie », « Sunday Morning » ou « Kien-Lang » et leurs couleurs qui rappellent parfois Music For Airports ou même Mike Oldfield deviendront inoubliables à la scène, lorsque le procédé de multiprojection développé par Zita Cochet offrira au public un ballet d’images, de couleurs et de lumières associées pour créer non pas un décor mais bel et bien un film. Sortie nationale le 22 mars !
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