Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

SELAR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 11 mars 2010
 

Visions of Mr Strange
(Autoproduction – 2009) 
Durée 51’25 – 13 Titres

http://www.selar-music.com
http://www.myspace.com/selarmusic

Contre toute attente, c’est de Lyon qu’est originaire Selar et non d’un coin paumé des States où le quintet semble pourtant avoir peaufiné son style et affiné sa manière de composer … Remarqués dès leur premier album en 2003 alors que l’on les comparait déjà au Velvet Underground et à Syd Barett, les cinq phénomènes n’ont eu de cesse d’accentuer non seulement leur versant le plus pop mais aussi un autre ouvertement indie, folk et lo-fi ! Deux albums de plus auront permis à Sébastien Goguey au chant et à la guitare, Alice Gontard au violon et au chant, Gaël Robin à la guitare, Vincent Frénéa à la basse et Jean-Baptiste Bec à la batterie de se faire remarquer par la presse nationale, Rock & Phoque et Les Inrockuptibles en tête, mais aussi d’aller jouer un peu plus loin que sur les rives du Rhône avec toutefois une préférence notoire pour le Sud de l’hexagone qui s’ouvre en grand à leur musique. Alors que « Burning Ground » paru en 2006 laissait espérer une suite rapide, c’est trois années qu’il aura fallu patienter avant que Selar ne reprenne plume et micro pour s’en venir nous dépeindre les épatantes « Visions Of Mr Strange » …  

C’est un ouvrage honteusement parfait que nous présente Selar, honteusement non pas parce que le groupe a de quoi rougir de son travail mais tout simplement parce qu’avec des morceaux et une production de cette qualité, le quintet est encore contraint non seulement de s’autofinancer, de s’autoproduire mais aussi de s’autodistribuer ! Avouer quand même qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce monde où les télés et les radios nous ressassent des soupes prémâchées et prédigérées alors que sous leur nez, à quelques centimètres à peine, se promènent des chefs d’œuvres pleins des guitares bourrées de sensualité, de voix chaudes et accueillantes et d’arrangements particulièrement précis qui s’inspirent des plus grands compositeurs pour en arriver à une musique qui fait penser plus souvent qu’à son tour à Grandaddy ou à Belle & Sebastian avec en prime un petit côté Girls In Hawaï pas désagréable du tout. Enregistré à l’énergie et dans les conditions les plus proches du live possible, ce quatrième effort de Selar se met de lui-même en apesanteur, dans une sorte d’état de grâce propice à faire boire à quiconque ses « New Estates », « Folk Architect », « Prison Area » ou « Central Perspective ». Le génie créatif des Lyonnais explose à chaque instant et on finit par se convaincre que tant de savoir-faire et de talent ne peuvent pas rester plus longtemps dans l’ombre et qu’il faudra bien qu’un jour ou l’autre le monde entier en prenne conscience … Le bouche à oreille contribuera de toute façon à faire avancer les choses alors aucune hésitation à avoir, les deux premiers albums de Selar se téléchargent gratuitement et les deux suivants sont disponibles à prix mini sur le site du groupe ! C’est pour la bonne cause …