jeudi, 04 mars 2010
Ca ira mieux demain
(GF Productions – Mosaic Music Distribution – 2010)
Durée 50’33 – 14 Titres
http://www.guerillafresca.com
http://www.myspace.com/guerillafresca
 Né en pleine campagne vendéenne de l’envie de trois potes de gratouiller des airs empruntés aux Béru ou au Ludwig, Guerilla Fresca a fait ses premiers pas en 2001 mais c’est très vite vers ses propres compositions que le groupe s’est dirigé, étoffant son line up en conséquence et quittant son garage pour aller travailler dans de véritables studios où naîtra un premier maxi en 2004 … La maturité ne tardant pas à venir, le combo qui comptera bientôt huit membres s’offrira son premier album en 2006 et continuera à progresser à son propre rythme, sa musique faisant très vite le pari du métissage et des cuivres pour en arriver vers un ska reggae des plus festifs avec toutefois un soupçon d’engagement et au moins autant de lucidité. Revenus sur le devant de la scène en 2009 avec un nouvel opus, Matthias Bourmaud au chant, Florian Richard à la guitare, Manu Logeais à la basse, Thibaut Rigalleau aux claviers, Mathieu Vivon à la batterie, Julien Soret au trombone et enfin Thomas Cougnaud et Maxime Berriau aux saxophones en ont épuisé les mille premières copies en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire et c’est en lui offrant aujourd’hui une véritable sortie nationale qu’ils poursuivent leur histoire …
Guerilla Fresca a su trouver sa véritable identité en proposant dans sa propre langue une musique aux forts accents caribéens dans laquelle le groupe nous emmène au son des cuivres et des percussions du reggae jusqu’au rocksteady et au ska avec un réel talent. Chauds et métissés, les riffs se colorent d’une pointe de funk et se baignent dans les cuivres pour en ressortir avec de forts accents festifs, mais loin de se contenter d’inviter son public à la liesse et à la danse, cette formation parmi les plus exotiques des Pays de Loire s’attache à l’occasion à lui ouvrir les yeux sur des sujets qui lui tiennent à cœur comme le besoin légitime de liberté ou la dénonciation des injustices. Quelques invités dont le moindre n’est certainement pas Gaston de Percubaba venu se joindre à Guerilla Fresca sur « Le Terminal » finissent de faire de « Ca ira mieux demain » un album non seulement très varié mais aussi et surtout très optimiste, un ouvrage tout au long duquel on rencontrera des textes parfois un peu téléphonés mais toujours très sincères et surtout des mélodies chiadées qui, mis bout à bout, donnent naissance à des « Enfants ou soldats », « Je positiv’ », « Mama Africa », « Rengaine Swing » et autres « Faya Lips » dont on ne se lasse pas. Si la musique de Guerilla Fresca est taillée pour le live, un domaine où le groupe se montre très à l’aise en compagnie de Tryo, La Ruda ou Les Wampas, il n’en reste pas moins que ces huit gars là ont trouvé la manière de transmettre au plus juste toute leur fougue à quelques centimètres de plastique pour que le bonheur soit total. Ca ne pouvait pas aller mieux que ça !
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