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MARC MINELLI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 03 mars 2010
 

Muddy Waters
(Pirates Production – 2010)
Durée 39’34 – 10 Titres

http://www.marcminellimusic.com
http://www.myspace.com/marcminelli 

Combien de punks plus ou moins repentis évoluent aujourd’hui dans le blues ou dans des styles dérivés ? Un bon nombre diront les habitués du genre, et on n’est pas loin du compte si l’on ajoute à tous ceux que l’on a déjà croisés un certain Marc Minelli qui s’est illustré dans les années 90 sur la scène punk parisienne mais aussi sur celle de Boston avant de revenir en France et d’assurer des premières parties en forme de coup de poker pour Chris Isaak, The Communards ou encore Jean-Louis Aubert … Touche à tout de génie, le chanteur, musicien et Dj qui s’était offert le hit single « Love Atomic » s’en ira ensuite traîner ses guêtres dans le rock et dans la variété, s’offrant dans la foulée une escapade africaine avec le projet Electro Bamako et l’achevant en remixant Amadou et Mariam avant de reprendre la route comme guitariste d’une troupe de théâtre et de faire quelques featurings assez surprenants dont on vous épargnera les détails, aussi intéressants soient ils. De là à le retrouver avec un album baptisé « Muddy Waters » en 2010, il n’y avait qu’un pas qu’il n’a pas hésité à franchir … 

Marc Minelli, c’est un peu le dernier des super héros sorti tout droit des Marvel Comics, un gars qui arrive toujours cinq minutes avant les autres sur les bons coups et qui s’en sort haut la main de manière tellement évidente que cela ne surprend plus personne ! Superman de la guitare, Spiderman du laptop, Batman du chant et Iron Man des arrangements, le bonhomme déboule avec un chapeau noir vissé sur le crâne et un costard taillé sur mesure pour nous faire le coup du blues qui suinte et du folk qui chante, n’oubliant jamais d’allonger la sauce d’une bonne dose de rock et de saupoudrer voire carrément d’inonder le tout d’electro pour le rendre paradoxalement très radiophonique et en même temps fabuleusement underground. Adepte des fonds de salles qui étaient jadis enfumés, Marc Minelli nous envoie aussi bien en solo qu’en trio une musique taillée sur mesure pour le live, une musique communicative qui prête à taper du pied et à battre des mains, un style fait pour transformer le plus minuscule des juke joints en véritable hall de gare tant il invite le chaland à se mêler à une fête où les ballades les plus délicates se laissent rattraper par des explosions d’electro blues pour donner au bout du compte un album aussi hétéroclite que réussi. Changeants au possible, des titres comme « Hipshaking Liquors », « Crazy Jane », « Mr Dynamite » ou encore « Howlin’ » nous accompagnent au plus loin dans les diverses facettes de la personnalité d’un artiste qui n’en manque pas et finissent de nous convaincre qu’il est soit irrémédiablement fou, soit définitivement génial ! Pour notre part, on penchera directement vers la deuxième hypothèse …