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THE FINKIELKRAUTS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 06 mars 2010
 

Distance
(Another Record – 2010)
Durée 18’03 – 5 Titres

http://www.myspace.com/thefinkielkrauts

Le groupe est né presque par hasard, du côté de Tours, alors que ceux qui n’étaient pas encore ses membres blaguaient sur le philosophe Alain Finkielkraut et qu’ils envisageaient quand même déjà un peu de composer un titre qui aurait pour nom « Too Catholic To Fuck » … Pari lancé, pari tenu, David Copello au chant, Julien Nicolaï à la guitare, Clément Massé à la basse, Antoine Serreau aux synthés et Maxime Gallon à la batterie en enregistreront même un deuxième et se retrouveront propulsés au Bateau Ivre pour un premier concert puis dans les rues de Tours pour le tournage d’un clip réalisé avec un simple appareil photo. Soutenus par Radio Béton qui apprécie le côté artisanal de leur démarche, The Finkielkrauts se retrouveront bientôt en studio pour y mettre en boite un premier maxi qui met à l’honneur leur rock déjanté et hypnotique … Vous avez dit Sonic Youth ? Ils en sont un peu les enfants !

Ils ont fait le pari de jouer une musique de laquelle ne transpire aucune émotion, une musique froide et répétitive qui n’en perd pourtant pas son pouvoir de séduction puisque au beau milieu de cet iceberg sonique, aussi solide veuille t’il se montrer, on entrevoit de temps à autres quelques petites fissures d’où transparaissent quelques gouttes d’humanité … Et c’est là justement qu’il faudra aller chercher le salut du projet puisque outre le fait d’être un formidable métronome, The Finkielkrauts parvient à démontrer qu’il est un véritable groupe avec une âme et un cœur, un groupe qui bien que s’inspirant de ses aînés comme Poni Hoax ou Neu! revendique sa propre liberté non seulement de penser mais aussi de s’exprimer, et avec ses propres mots en plus ! Etrange animal à sang froid, The Finkielkrauts assume autant son côté noisy que ses rythmiques obsédantes et si l’on se pose légitimement des questions quant à l’évolution du groupe au fur et à mesure que défilent les « Cocksucker No Blues » et autres « Lover Song », on sent définitivement dès « Colonizer Hat » que le quintet tourangeau n’a pas dit son dernier mot, une impression très rapidement confirmée par des morceaux très largement ouverts comme « Writing A Song » ou « Technocrat » qui laissent entendre à qui aurait pu en douter qu’il y a encore beaucoup d’idées à développer dans ce groupe bien parti pour durer dans le temps …