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LEONORE BOULANGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 04 mars 2010
 

Les pointes et les détours
(Le Saule – 2010) 
Durée 40’06 – 11 Titres 

http://www.myspace.com/leonoreboulanger

On s’attachera à dire que « Contretemps », sorti il y a un an, était son premier véritable album, Léonore Boulanger passant aujourd’hui sous silence une première œuvre avant-coureuse ravalée pour l’occasion au simple rang de démo … Quoi qu’il en soit, cette chanteuse venue aux planches par l’entremise du théâtre avait déjà inondé des scènes comme Le Limonaire ou le Zèbre de Belleville de sa voix avant d’être reconnue pour cet ouvrage autoproduit qui lui a néanmoins ouvert quelques belles portes. Toujours accompagnée de Jean-Daniel Botta aux cordes, Alexandre Saada aux claviers et Laurent Séries aux percussions, la Parisienne s’offre aujourd’hui un album plus exotique que son prédécesseur, un ouvrage avec lequel elle convie son public à partir vers l’Afrique ne serait-ce que par les sonorités qu’elle utilise mais où elle lui demande également de garder l’esprit en France avec des morceaux qui ont su rester par leur structure même de véritables chansons …

Inattendu, « Les pointes et les détours » est une bouffée d’air chaud qui se répand tout autour de la platine et c’est autant au son des guembris et des bouzouki qu’à ceux des kalimbas que l’on pose un pied très loin de l’autre côté de la Méditerranée, le second restant pour sa part bien solidement accroché dans la capitale grâce à l’usage du violoncelle, de la contrebasse, de l’orgue ou encore du glockenspiel et de la scie musicale … De cette rencontre entre deux mondes, on pourrait carrément d’ailleurs parler de fusion ou de world folk, naît une étrange sensation qui nous conduit de temps à autres vers une sorte de jazz vocal où la prose est aussi importante que les vers et où la voix, parfois un peu étrange, nous fait partager émotions fortes et bons sentiments au détour des « Clandestins », de « Ma cité morte » ou encore de « La petite fille de Rouen ». Histoires de voix, « Les pointes et les détours » n’attendront pas la « Page 18 » pour se montrer irrésistibles et si l’on hésite toujours à choisir entre un « Babil », une « Voix supérieure » ou une « Voix qui chante », c’est peut être parce que chacun des tons empruntés par Léonore Boulanger dans ce nouvel album est aussi séduisant que tous les autres … A découvrir en mars !