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CHAPELIER FOU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 28 février 2010
 

613
(Ici d’ailleurs … – Discograph – 2009)
Durée 55’21 – 12 Titres

http://www.chapelierfou.com
http://www.myspace.com/chapelierfou

Voilà enfin l’album de Louis Warynski, ou plus exactement de Chapelier Fou, un nom qu’il a bien évidemment emprunté à « Alice au Pays des Merveilles » et dont il fait un usage pour le moins intéressant puisque ce véritable one man band du troisième millénaire s’attache à associer des instruments comme le violon pour lequel il se révèle être particulièrement doué à des sonorités électroniques qu’il torture à n’en plus finir en bon bidouilleur des sons qu’il est. Révélation du Printemps de Bourges en 2009 et des Eurockéennes l’année d’après, l’artiste qui manie à l’occasion le bouzouki ou le violoncelle pour un peu plus élargir sa palette sonore n’en finissait plus de faire attendre un public demandeur de ce genre de créations barrées et c’est après avoir sorti deux maxis et fait pas mal de bruit autour que Chapelier Fou dégoupille enfin une grenade pleine de « 613 » graines multicolores … Mais pourquoi donc « 613 » ?

S’il est un des nombres premiers tels qu’on les apprend en cours de mathématiques, « 613 » est également le nombre des préceptes, des commandements de la Torah, mais dans le cas précis de cet album, on pourrait se laisser aller à penser que c’est le nombre minimum d’écoutes qu’il faut en faire pour commencer à entendre la plus discrète des nombreuses subtilités dont il est fait … En bon disciple des grands noms de la musique électronique passée mais aussi présente, Chapelier Fou s’est à chaque instant efforcé d’aller un peu plus loin en inventant sa propre originalité, en se démarquant de tous les grands pontes des musiques ambiantes apparentées au genre et en se créant un style à la fois unique et tellement évident que l’on est bien obligé de chercher si par hasard Yann Tiersen ou même Brian Eno n’y avaient pas pensé avant lui. Et puis au fur et à mesure que défilent les « Lugage », les « Secret Handshake », les « Elle est l’eau qui fait le torrent », les « Quart de ton » et autres « Prières à Complies », on comprend que ce personnage qui a tout d’un alchimiste des sons n’a non seulement pas fini de tout nous livrer de sa personnalité sur ses albums mais aussi sur des scènes où il aura à chaque fois à cœur d’emmener le public avec lui dans ses démonstrations d’équilibriste qui travaille bien évidemment sans filet. L’impétuosité de la jeunesse fait sans doute qu’avec à peine plus d’un quart de siècle au compteur, on se sent prêt à tout oser pour réussir ! Dans le cas présent, ça fait bien plus que fonctionner …